En juillet dernier, Jean Long, l’une des membres les plus anciennes de notre association avec son mari Eddie décédait. A l’occasion de ses obsèques, le texte ci-dessous fut écrit par l’un des ses neveux. Il rendait ainsi hommage à l’une des grandes figures qui ont marqué l’histoire récente de notre association.
Nous publions ci-dessous ce texte (traduit par Monique Picon-Pryor et revu par Bernard Sasso).
Les photos qui les accompagnent ont été prises en janvier 2013 lors de la Galette des Rois de l’association et en avril 2013 à l’occasion d’un repas au lycée hôtelier pour la conférence de Mme Judith HARRISON sur Brighton. Ce fut la dernière apparition de Jean lors d’une manifestation de notre association.
Texte de son neveu
Jean est née à Londres où elle a passé sa jeunesse proche des docks qui ont été complètement dévastés par les bombardements du « Blitz ». Sa famille a dû abandonner leur maison détruite et habiter dans un préfabriqué.
Elle a rencontré Eddie à un club de jazz pendant la guerre. Ils se sont mariés et vécurent ensemble pendant 66 ans. Leur fille Susan naquit neuf mois après leur lune de miel.
Leur vie changea profondément quand ils devinrent les gérants d’un pub, le « Horse & Groom », situé à Hampstead. La personnalité chaleureuse et sympathique de Jean était idéale pour ce genre de travail et le pub devint rapidement le plus populaire de ce quartier si agréable du nord-ouest de Londres.
Après l’avoir dirigé pendant 20 ans, Jean et Eddie prirent leur retraite. Alors que la majorité des gens choisissent de s’installer dans un pavillon sur la côte sud de l’Angleterre, leur goût pour la vie les attira vers ce qui allait se révéler la plus enrichissante et la plus merveilleuse période de leur vie.
Leur passion pour la France et tout ce qui est français menèrent le couple à Toulon. Lors de leur premier séjour ils découvrirent Le Mourillon et Jean eut le coup de foudre pour cet endroit si charmant. C’est là qu’elle s’y est épanouie pendant 32 ans. Ce fut une période merveilleuse. Jean adorait le soleil, la mer, les marchés, le vin, la nourriture – et, surtout, les gens. Elle rajeunissait d’année en année. Lorsque les gens qu’elle rencontrait lui demandaient pourquoi elle souriait toujours, elle répondait « Parce que je suis ici ! »
Parmi les nombreux messages qu’elle reçut pendant les derniers mois de sa vie, l’un d’eux la décrit parfaitement :
« Vous êtes probablement la plus jeune personne âgée que j’ai connue et je veux vous dire combien j’ai apprécié votre compagnie, votre sagesse, le fait qu’absolument rien ne pouvait vous choquer et que vous étiez de si bonne compagnie »