A l’issue du congrès national qui s’est tenu à Toulon en mai, voici le compte-rendu qu’en a fait le délégué général de FGB Paris M. Gérard HOCMARD.
Compte-rendu subjectif du Congrès des Associations France-Grande Bretagne
Toulon 16-18 mai 2014
Je ne reviendrai pas ici sur le déroulement du congrès lui-même, magistralement organisé — on pourrait dire orchestré — qui a fait vivre aux participants deux jours de bonheur grâce à des mois de travail acharné (il faut e jamais avoir organisé de congrès pour croire le contraire). Ceux qui sont venus de l’extérieur — les happy few — ont été touchés de la chaleur de l’accueil et s’en souviendront.
Il est évidemment regrettable qu’il n’y ait eu en tout que 13 participants d’autres associations, en provenance de 7 associations (Côte basque, Lyon, Orléans, Paris, Perpignan, Quercy, Touraine), sans personne, par exemple, de Nice, Cannes ou Aix-Marseille.
Même si la multiplication des ponts de mai a joué son rôle (ce week-end était le seul « libre »), cela remet en cause tous les efforts faits depuis les congrès précédents (Tours 2008, Lyon 2011) afin de faire joué un « effet de réseau ». C’est aussi une indication que plusieurs associations sont en difficulté (mais cela pourrait les inciter au contraire à venir échanger avec les autres et chercher des idées…).
De la séance de travail et des conversations impromptues entre présidents, à table notamment, on peut dégager un certain nombre d’idées et de suggestions :
1. L’importance d’un travail d’équipe.
* les associations les plus dynamiques sont celles où il y a partage des tâches, avec des rôles bien précis au sein d’une équipe.
* il semblerait que l’institution au sein de chaque bureau d’un poste de chargé de communication afin de faire la liaison avec les médias et avec d’autres associations ou groupements soit une nécessité et une urgence.
2. L’importance de l’ouverture.
* Il faut faire une place dans les bureaux à quelqu’un de jeune (disons de moins de 40 ans) chargé par exemple d’organiser des activités pour justement les moins de 40 ans (cf. les « Lugdumen » de Lyon), et qui sera peut-être ravi de gérer le site Internet sans lequel une association, de nos jours, n’existe plus..
* Avec le nombre de jeunes professionnels passés par la case Londres, il y a une demande partout pour des rencontres en anglais. Nous n’aurons jamais nulle part les étudiants et guère les enseignants. Notre public à cibler sont les jeunes professionnels et les nouveaux retraités. Les FGB ne se déshonoreraient pas en organisant par exemple des « apéros in English ».
* Tout groupe humain a tendance à se refermer sur lui-même. L’accueil des nouveaux visages est capital et celles des associations qui l’ont compris enregistrent des adhésions.
3. L’importance de renouvellements
* au sein de l’équipe dirigeante. L’ancienne association marseillaise est morte d’avoir eu les mêmes personnes à sa tête pendant 50 ans. Je suis conscient que ma présence au poste de délégué général de FGB Paris a quelque chose de malsain et souhaite trouver un(e) remplaçant(e) dès que nous serons sortis des difficultés actuelles.
* dans l’offre d’activités proposées. Une association se gère comme une maison de commerce. Elle fait de la publicité, renouvelle ses produits et réorganise ses rayons.
Pour cela, toutes les idées sont bonnes à prendre et ce que font les autres associations peut être une bonne source d’inspiration. On peut même leur demander comment elles s’y prennent, si ça marche… Toutes les coordonnées sont sur le site de FGB Paris (« réseau FGB ») et les activités des associations qui nous les communiquent sont publiées mensuellement.
4. L’importance d’une réflexion sur les activités.
Il ne s’agit pas de faire fuir un public qui a ses habitudes et se trouve bien au sein de l’association. Mais les types et les horaires d’activités peuvent jouer un rôle. Le but est de ratisser large et de toucher des publics différents par des activités à des horaires différents. Comment espérer attirer des actifs avec des activités se tenant avant 18h30 ? Ceci n’empêche pas d’avoir des activités dans l’après-midi le même jour ou un autre jour. Les goûts et violons d’Ingres des uns et des autres sont à exploiter. des mordus de cinéma auront peut-être plaisir à prendre la responsabilité d’un groupe allant voir des films en v.o., même chose pour les groupes de lecture, de marche en anglais, etc.
5. Pour l’effet de réseau, il est évident que ce qui existe actuellement ne suffit pas.
Exemple :
* le calendrier d’activités publié mensuellement. Il regroupe toutes les activités signalées autres qu’ateliers de langue ou groupes de conversation et il est né d’une demande lors du congrès de Tours, réitérée à Lyon.
* seules quelques associations fournissent des indications sur ce qu’elles proposent. Pourquoi ?
* il est censé être communiqué à tous les adhérents, afin que si quelqu’un voyage et que quelque chose l’intéresse, il puisse venir s’adjoindre au groupe local Combien d’associations le transmettent à leurs adhérents alors que le courrier électronique permet de le faire d’un seul clic ?
* il est censé faciliter els échanges entre associations, avec en particulier des suggestions de conférenciers, etc. Combien d‘association pratiquent des échanges de ce type ?
* Il serait nécessaire d’établir un lien électronique entre toutes les associations en fonctionnement.
* Toute autre suggestion sera la bienvenue.
6. Financement des associations.
Peu d’entre nous reçoivent des subventions. Paris ne reçoit plus rien.
Certaines ont entrepris une démarche auprès de l’ARUP pour se faire reconnaître d’utilité publique et pouvoir donner des reçus fiscaux permettant de déduire 66% (voire 75% dans le cas de l’ISF) de son revenu fiscal. Incidemment, cela permet d‘augmenter un peu le tarif des cotisations.
Il faut noter que toute cotisation à une association culturelle, syndicale, sportive ou charitable est automatiquement assimilée à un don, susceptible de donner lieu à un reçu fiscal, que l’association soit reconnue d’utilité publique ou pas à condition que cette cotisation ne donne lieu à aucune prestation (abonnement à un bulletin, tarif préférentiel de repas pour les membres, etc.…).
À chacune d’entre nos associations de voir ce qu’elle entend faire de ces informations.
7. Centenaire.
C’est le 16 décembre 1916 qu’a été fondée FGB à Paris en même temps qu’était fondée la Franco-British Society à Londres. Et si nous réfléchissions tous ensemble à un projet fédérateur pour célébrer le Centenaire ?
En attendant avec impatience de vos nouvelles, je vous prie, chers présidentes et présidents, chers amis de Toulon, d’accorder à ce compte-rendu tout l’attention dont vous le jugerez digne et, avec tous mes souhaits pour que votre été soit beau et heureux, je vous adresse mes plus amicales pensées.