Tout au long de ce premier samedi de septembre, traditionnellement consacré à la rentrée, beaucoup de Toulonnais ont pris le chemin du Palais Neptune pour le forum des associations.
Comme les années précédentes, France-Grande-Bretagne Toulon Var était présente. Son stand a eu la visite de nombreuses personnes souhaitant mieux connaître les activités de l’association. Une équipe très efficace de membres a assuré une présence au stand et renseigné les visiteurs. Cette équipe était composée de Martine Agius, Monique Agnèse, Raymond Biré, Dominique Giraud, Serge Gueguen, Christine Houlgatte, Vivien Lagblauer, Liliane Peeters, Bob Spinks, Bernard Sasso, Chantal Verrey. Un grand merci à eux.
Après des cycles consacrés aux auteurs irlandais et britanniques contemporains, notre Atelier franchira pour la première fois l’Atlantique pour s’intéresser à la foisonnante littérature canadienne de langue anglaise mise en valeur ces dernières années par Margaret Atwood, Alice Munro (Prix Nobel de Littérature 2013) ou encore Michael Ondaatje.
C’est donc, une fois encore, une belle année de découvertes et d’émerveillements littéraires qui se profile dans une atmosphère constamment conviviale et bienveillante. Tous les livres proposés sont disponibles en format poche. Les Ateliers ayant lieu dans des lieux privés, la réservation pour y participer est obligatoire.
Octobre Margaret ATWOOD : La servante écarlate Novembre Margaret ATWOOD : Les testaments Décembre Joseph BOYDEN : Le chemin des âmes Janvier Alice MUNRO : Rien que la vie Février Alice MUNRO : Trop de bonheur Mars Mavis GALLANT : Rencontres fortuites Avril Carol SHIELDS : La République de l’amour Mai Michael ONDAATJE : Le Patient anglais Juin Michael ONDAATJE : Ombres sur la Tamise
Une quinzaine de membres de FGB ont pris part à cette belle excursion qui les a menés au moulin à huile du Partégal au pied du Coudon.
Cet moulin du XIVème siècle jouxtant la plus ancienne oliveraie de Provence, continue des traditions ancestrales, en particulier le broyage à la meule.
Les membres de FGB ont pu ainsi voir la meule ancestrale qui broie les olives et des explications détaillées ont été fournies sur les différentes techniques de fabrication de l’huile d’olive.
Une dégustation de différentes huiles produites sur le domaine a conclu cette visite en anglais, fort appréciée par les membres présents.
D’autres visites en français ou en anglais pourront être organisées à l’automne.
C’est dans l’ambiance très sympathique de la Brasserie Le France que s’est déroulé un des derniers Scrabble de l’année.
Huit joueurs se sont affrontés durant 2 heures : concentration et réflexion étaient de mise afin de trouver les bonnes combinaisons et les meilleurs scores bien sûr !
Vendredi 12 avril 2024 nous avons eu le plaisir d’écouter de délicieux poèmes du XXe siècle dits par nos amis anglais(e) et anglicistes et préfacés en français par Sylvie. Nous avons été émus par la poétesse Valery Apted qui nous a parlé de sa jeunesse et de l’importance de la culture pour se démarquer de son enfance très modeste ….« But success came at a cost ….. So many of us … learned only too late how hard life was for those left behind with never a chance to say ». Nous avons aussi aimé l’histoire de cette domestique qui devait porter les perles de sa maîtresse pour les réchauffer avant que celle-ci ne les porte en soirée ...Next to my own skin, her pearls. My mistress bids me warm them …At six I place them round her cool, white throat. All day I think of her… dans un poème de Carol Ann Duffy lu par Vivien.
Et nostalgiques en écoutant ce poème de W. H. Auden popularisé par le film « 4 mariages et 1 enterrement » : Stop all the clocks, cut off the telephone, prevent the dog from barking…. magistralement lu par Vivien également Après ces lectures chargées en émotion, nous nous sommes réunis autour d’un somptueux Wine & Cheese (fromages anglais et vin de Provence) pour terminer agréablement l’après-midi.
Dans le cadre de notre semaine britannique la librairie Charlemagne de Toulon nous a accueillis pour une rencontre-débat en compagnie d’Eric Branca, auteur érudit de l’excellent ouvrage : « L’aigle et le léopard : Les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et le IIIe Reich« . Cette rencontre, qui avait attiré une nombreuse assistance, a été animée par Bernard Sasso Président de France Grande-Bretagne et a été suivie d’une dédicace et d’un repas convivial sur le port pour ceux qui le souhaitaient !
Jeudi 11 avril 2024, un petit groupe de fidèles s’est embarqué sur un bateau bus de la ville en direction de la Seyne s/mer pour participer à la deuxième soirée « Coup de Cœur » organisée par la librairie Charlemagne.
A cette occasion, une assemblée de plus de 30 personnes a écouté les très bonnes présentations d’une dizaine de livres récents de la littérature britannique, puis ont « shoppé » leur coup de cœur favori avant de finir la séance devant un petit rafraîchissement convivial offert par la librairie.
Vivien et Dominique ont participé mardi 16 avril 2024 à une opération originale proposée par la classe de 2FMA qui, dans le cadre de leur cursus ont réalisé un projet pluridisciplinaire (Lettres/Anglais – Arts appliqués – Patisserie/Boulangerie) sur la thématique du Tea Time anglais revisité !
Après un excellent cycle consacré aux auteurs australiens et néo-zélandais, l’Atelier de Littérature retourne aux rivages européens et à l’une de ses marges celtiques les plus brillantes : l’Irlande. De la figure tutélaire de la littérature irlandaise, Edna O’Brien aux auteurs les plus contemporains, c’est à un tour d’horizon passionnant que convie cette nouvelle saison de l’Atelier de Littérature de notre association.
Octobre : Edna O’BRIEN « Les petites chaises rouges » Novembre : Colm TOIBIN « Nora Webster » Décembre : John BANVILLE « La Mer » Janvier : Sebastian BARRY : « Le testament caché » Février : Maeve BINCHY « Nos rêves de Castlebay » Mars : John BOYNE « Les fureurs invisibles du coeur » Avril : Claire KEEGAN « Ce genre de petites choses » Mai : Donal RYAN « Par une mer basse et tranquille » Juin : Anna BURNS « Milkman »
Dans ce roman qui se déroule de nos jours en Australie, nous suivons le parcours d’Abby, étudiante en biologie qui étudie le comportement des kangourous dans une réserve naturelle des Alpes australiennes, une chaîne de montagnes située au sud de Canberra, et qui va faire deux rencontres décisives pour son avenir alors qu’elle est sur le point de terminer sa thèse.
D’abord, celle de Cameron, jeune journaliste issu des couches aisées de la société de Melbourne, qui prend contact avec elle lors d’un reportage qu’il effectue sur l’augmentation trop rapide de la population de kangourous dans cette zone et les problèmes qui en découlent : surpâturage, dégradation des milieux naturels, extinction d’autres espèces, ce qui pose le problème de la régulation de leur reproduction. Oui, mais de quelle manière ?
Puis celle de Daphné, une vieille dame qui a vécu toute sa vie dans une ferme avant que son mari et elle n’en aient été expropriés, leur ferme se trouvant dans le périmètre de ce qui est devenu une réserve naturelle. Depuis qu’elle est veuve, elle est hébergée en ville chez sa fille.
Abby, elle aussi élevée dans une ferme, se sent tout de suite en affinité avec Daphné qui va se révéler un témoin précieux sur le mode de vie des fermiers d’autrefois, alors que la jeune femme est mal à l’aise dans le milieu urbain que fréquente Cameron avec qui elle vivra cependant une histoire d’amour passionnée qui la délivrera des démons intérieurs de son passé.
Ce roman a le mérite de poser des questions d’une actualité brûlante : la protection de l’environnement, le poids de la parole des scientifiques par rapport à celui des médias, la violence inutile d’activistes de la cause animale n’ayant qu’une connaissance approximative de ce pourquoi ils prétendent se battre …
L’auteur décrit avec empathie le style de vie des habitants des petites villes du bush opposé à celui des citadins des grandes métropoles en montrant à quel point leurs intérêts sont divergents. Elle évoque aussi la place des aborigènes, premiers habitants de l’Australie, dans la société contemporaine australienne qui ne leur a reconnu une existence légale qu’à partir de 1967, date à laquelle ils ont pu accéder au droit de vote.
Karen Viggers sait de quoi elle parle, étant elle-même vétérinaire spécialiste de la faune sauvage et exerçant son métier dans divers milieux naturels quand elle ne se consacre pas à l’écriture. Son livre, par le biais de personnages attachants, est un plaidoyer convaincant pour la préservation d’une nature dont la flore et la faune sont menacées.
Monique FAOUEN est décédée fin juillet et la cérémonie religieuse s’est déroulée en l’église Saint-Vincent-de-Paul à Toulon avant son inhumation au cimetière de Sanary.
Après ses études à Lyon, Monique est assistante dans le nord de Londres qui restera sa ville d’adoption. Après l’obtention du CAPES d’anglais, elle entame une carrière de professeur au lycée Tessé, spécialisée dans les BTS. Dès le milieu des années 50, elle devint membre de notre association.
Quand en 1995 j’adhérai à France-Grande-Bretagne Toulon elle fut l’une des premières personnes rencontrées. Plus tard, je la rejoignis au comité où elle se dévouait sans relâche aux côtés de Monique Picon-Pryor, Yvette Montbertrand, Lucienne Lichtlé, Micheline Taxil, Gérard Garcia. Monique organisait, avec Henri son époux, des sorties et des randonnées. Monique était présente à de multiples activités de FGB.
Elle ne manquait pas les Assemblées Générales, les repas de Noël ou ceux de fin de saison. Elle aimait tout particulièrement le British Club de l’après-midi et elle en organisa plusieurs à La Baptistine. Plusieurs photos de notre site en témoignent.
Voilà quelques mois, elle avait offert à l’association une centaine de livres d’auteurs anglais qui furent mis à la disposition des membres lors de notre dernière Galette des Rois. Elle était présente le 26 juin dernier, avec sa fille Anne à La Ciotat à l’occasion de la projection au cinéma Eden de l’adaptation du roman de Jane Austen Emma.
Ces quelques rappels témoignent combien notre amie fut jusqu’à la fin, malgré des ennuis de santé qu’elle traversa avec détermination et courage, d’une fidélité inébranlable à notre association et à l’amitié franco-britannique. Et jusqu’au bout, elle conserva sa vivacité d’esprit et son sens de l’humour.
C’est avec affection et émotion que je salue la mémoire de Monique et sa fidélité de plus de 60 ans à France-Grande-Bretagne Toulon Var.
Bernard Sasso
Président
France-Grande-Bretagne Toulon Var
Je remercie Anne Béranger pour les détails biographiques concernant sa mère ainsi que pour la photo.
Pour cette troisième conférence automnale, le Président de FGB Toulon Var a présenté l’auteur de deux œuvres majeures de l’époque victorienne : « Alice aux Pays des Merveilles » et « A travers le miroir ».
Lors de cette conférence devant une assistance fournie, Bernard Sasso a tenu aussi à évoquer l’inspiratrice de ces deux célèbres contes : Alice Liddell, la fille du dean de Christ Church à Oxford. C’est à elle et à ses sœurs qu’en juillet 1862, Lewis Carroll allait raconter les premières histoires qui allaient former plus tard le légendaire « Alice aux Pays des Merveilles »
En cette année de bicentenaire de la naissance de la Reine Victoria, France-Grande-Bretagne Toulon Var se devait de marquer cet anniversaire par une conférence de Bernard Sasso sur le thème des séjours de la Reine Victoria en France.
Ils furent nombreux et se déroulèrent sous trois régimes politiques différents :
la Monarchie (celle de Juillet et du roi des Français Louis-Philippe),
le Second Empire (avec l’Empereur Napoléon III)
puis enfin sous la 3éme République. Jeune Reine, Victoria souhaita rendre visite à Louis Philippe au château d’Eu près du Tréport. Cette première visite fut à l’origine de la première Entente Cordiale. Puis les visites se firent plus fréquentes en particulier sous le règne de Napoléon III, qu’elle appréciait particulièrement, ce qui l’amena à Paris lors d’une visite fastueuse.La Reine se rendit aussi à Cherbourg, Biarritz et Aix-Les Bains. A partir de la fin des années 1880, elle commença à séjourner sur la Côte d’Azur, d’abord à Hyères puis à Nice qu’elle appréciait particulièrement, ville qui garde nombreux souvenirs de ses séjours.
C’est le cadre toujours agréable du restaurant « Provence » du Lycée hôtelier Anne-Sophie Pic que s’est déroulé cette année le repas de Noël de l’association. Une trentaine de membres avaient répondu présents, un certain nombre étant de nouveaux venus, ce dont s’est félicité le président Bernard Sasso.
La qualité des mets était excellente et c’est une équipe attentive de jeunes serveuses et serveurs du lycée qui a effectué le service.
A entendre la satisfaction exprimée par beaucoup de membres à la fin du repas, il était incontestable que ce déjeuner précédant de quelques jours les fêtes de Noël avait été un plein succès.
L’Amiral René Marquèze-Pouey est décédé
le 10 décembre. Après sa sorti de
l’École Navale (1949) il est breveté pilote en 1954 aux Etats-Unis. Il servit
ensuite dans divers commandements : 4F, le D’Entrecasteaux (1973-1974) puis enfin la BAN d’Hyères (1979 –
1981)
L’Amiral Marquèze-Pouey comptait près de
3000 heures de vol dont 559 de nuit et 427 appontages dont plus d’une centaine
de nuit. Il fut le premier pilote de l’aviation embarquée à passer les 100
appontages de nuit (en janvier 1964) sur le Foch.
René était de longue date membre de notre
association dont il a été un fidèle jusqu’à ses derniers jours. Il fut un participant actif aux Ateliers de
Conversations anglaises que Norah Mooney dirigeait.
Il fut aussi un auditeur très présent de
l’Atelier de Littérature dont il manquait rarement une séance. Il y venait
toujours avec ses notes sur le livre dont nous allions parler. Nous l’avions vu
pour la dernière fois en octobre lors de la première réunion de la saison
2019-2020 de l’Atelier qui s’ouvrit par une discussion sur le livre de Charlotte
Brontë Villette.
Son fils Patrick nous a indiqué que dans
la maison de retraite où il a passé ses derniers jours, René avait sur sa table
de chevet Shirley, autre livre de
Charlotte Brontë au programme de l’Atelier de la fin novembre.
C’est donc un fidèle ami de FGB Toulon
Var qui nous a quittés. Et c’est avec une affection toute particulière que nous
saluons sa mémoire.
Plusieurs membres de l’association ont
participé aux obsèques de René qui ont eu lieu le vendredi 13 décembre au Pradet.
Aux enfants et
petits-enfants de René, FGB Toulon Var présente ses condoléances.
Bernard Sasso Président FGB Toulon Var
René MARQUÈZE-POUEY (deuxième rang en partant de la droite) lors de l’Atelier de Littérature de mars 2019 en compagnie d’autres membres de l’Atelier.
Le 13 octobre, dernier a eu lieu au Vatican la canonisation de John Henry Cardinal Newman (1801 – 1890). Le prince de Galles Charles a représenté la Reine lors de cette cérémonie.
Anglican converti au catholicisme, John Newman a marqué d’une empreinte très forte le renouveau catholique dans l’Angleterre victorienne. Considéré comme l’un des plus importants théologiens de son temps, il est désormais vu comme le prophète du catholicisme britannique.
A travers cette conférence c’est aussi l’histoire tourmentée du catholicisme au Royaume-Uni qui a été évoquée.
Belle assistance pour cette nouvelle séance de cinéma VO chez Philippe MOUREN.
Au programme de cette soirée, avant le repas convivial, un film peu connu : « The Englishman who went up a hill but came down a mountain » (1995).
Cette délicieuse comédie met en scène un Hugh Grant qui n’avait pas encore atteint la célébrité mondiale. Il y joue le rôle d’un jeune Anglais confronté à la roublardise d’une communauté villageoise galloise prête à tout pour conserver sa « montagne » et ne pas la voir dégradée en simple « colline ».
Malgré un temps pluvieux, la foule s’est pressée au Palais Neptune pour le 1er Palais des Associations, une manifestation regroupant un grand nombre d’associations toulonnaises venues en cette rentrée présenter leurs activités.
France-Grande-Bretagne Toulon Var y était présente et a eu le plaisir d’accueillir des dizaines de visiteurs souhaitant obtenir des renseignements sur l’association.
Parmi ces visiteurs Mme Geneviève LEVY, députée du Var qui s’est arrêtée plusieurs minutes à notre stand et que l’on voit sur la photo avec Bernard SASSO Président de FGB Toulon Var.
Notre ami Yvon NICOL, superbement habillé en Écossais (kilt compris), a contribué à une ambiance chaleureuse et conviviale autour du stand. Annie DEU-FILLON, Françoise et Chris LUDLOW ainsi que Patrick VON MEISS ont assuré avec efficacité la permanence du stand tout au long de cette journée.
A FGB Toulon Var, sous ma présidence, la disparition d’un membre dont la fidélité à notre association a été prouvée, mérite à chaque fois d’être spécialement signalée. A chacun de ces décès, je me souviens des mots d’Hélène Berr, morte à 24 ans en déportation au camp d’Auschwitz : « La seule expérience de l’immortalité de l’âme que nous puissions avoir avec sûreté, c’est cette immortalité qui consiste en la persistance du souvenir des morts parmi les vivants »
Né en 1935 à Londres, Brian travailla comme ingénieur-concepteur pendant plus de 30 ans pour Ford Motor Company. Fourmillant d’idées, il ne manquait jamais d’en proposer de nouvelles pour rendre les véhicules plus efficaces. Brian aimait inventer et améliorer comme l’ont été et le sont aujourd’hui encore tant de Britanniques qui ont apporté au monde tant de magnifiques progrès. Des barrages aux fusées, il proposait des améliorations, aime à souligner son beau-fils Alistair Doxat-Purser.
Brian et son épouse Patricia appartenaient à cette catégorie désormais rare sous nos cieux toulonnais : des Britanniques qui avaient décidé de venir vivre leur retraite sous le ciel varois. En 1992, le couple s’installa dans cette belle ville de Bandol fréquentée par tant d’auteurs anglo-saxons. C’est là que Brian est décédé le 13 août, témoignant, malgré des dernières années difficiles en raison de l’âge, son attachement à la Provence.
L’une des grandes passions de Brian était le jazz. Il avait joué en Angleterre avec un groupe de jazz de La Nouvelle-Orléans et possédait chez lui une magnifique contrebasse.
Dès mon élection en 2008 à la présidence de FGB Toulon Var, Brian m’avait rejoint au Conseil d’administration de l’association dont il fut désigné peu après vice-président. Il s’impliqua pendant toute cette période avec discrétion mais avec le souci constant d’être efficace, au rayonnement de notre association. Je savais compter sur lui. Il était toujours de bon conseil, sachant proposer l’astucieuse idée qui résolvait un problème.
C’est lui qui ouvrait, en anglais, nos Assemblées Générales. C’est lui aussi qui ouvrait, toujours en anglais, les évènements spéciaux comme le congrès national des Associations FGB qui se déroula à Toulon en 2014. Avec son épouse, il anima pendant des années les British Club de l’après-midi, apportant chaque fois de nouvelles suggestions de discussions.
Ces dernières années, Brian avait été moins présent parmi nous, occupé par les soucis de santé de son épouse. Sur ma proposition, le Conseil d’administration, avait fait de Brian et Patricia des membres d’honneur de notre association. Ils le méritaient pour leur dévouement non seulement à FGB Toulon Var mais aussi à l’amitié franco-britannique que notre association poursuit inlassablement.
FGB Toulon Var présente à son épouse Patricia, à sa fille et à son beau-fils (qui nous a informés du décès de Brian) ses condoléances et exprime à toute la famille de Brian son amitié et son affection.
C’est le cadre charmant du restaurant « Le Moulin du Gapeau » dans le pittoresque village de Belgentier que s’est déroulé le traditionnel repas de fin de saison de l’association. Une trentaine de membres ainsi que leurs invités ont participé à cette sympathique manifestation. L’association avait tenue à inviter M. Alain ANTIER et son épouse, M. ANTIER quittant prochainement ses fonctions de directeur du Relais socio-culturel de Toulon où depuis plusieurs années maintenant notre association organise un cycle de conférences sur la Grande-Bretagne. Par cette invitation, le président de FGB Toulon Var ainsi que l’ensemble des membres a tenu, au moment au M ANTIER part à la retraite, à lui exprimer sa vive satisfaction pour l’étroite et fructueuse collaboration entre nos deux institutions.
Pour la dernière rencontre de cette saison 2018 – 2019, une demi-douzaine de membres se sont retrouvés à la brasserie « Le Chantilly », place Puget, pour discuter en anglais. Parmi les membres présents : Anne, Anne-Marie, Annie, Florence, Monique, Bernard
Après plusieurs années dans la littérature des lointains, en particulier africaines, indiennes et pakistanaises (que de belles découvertes sur ces chemins là !), l’Atelier de Littérature reviendra aux rivages anglais avec 4 auteures majeures de la période victorienne.
Tout d’abord les sœurs Brontë dont nous continuerons après un premier cycle, à explorer l’univers.
Puis retour à l’une des plus grandes figures de la littérature victorienne : George Eliot (encore trop peu connue en France) mais auteure de quelques chefs d’œuvre absolus de la littérature universelle.
Nous terminerons enfin avec une autre grande figure : Mary Gaskell, elle aussi encore trop méconnue en France et qui mérite notre attention.
Encore de nombreuses et belles heures de lectures se préparent…
OCTOBRE 2019 Charlotte BRONTE – Villette
NOVEMBRE 2019 Charlotte BRONTE – Shirley
DECEMBRE 2019 Anne BRONTE – La dame du manoir de Wildfell Hall
JANVIER 2020 George ELIOT – Middlemarch
FEVRIER 2020 George ELIOT – Le moulin sur la Floss
MARS 2020 George ELIOT – Silas Marner
AVRIL 2020 Elisabeth GASKELL – Mary Barton : chroniques de Manchester
MAI 2020 Elisabeth GASKELL – Les dames de Cranford
Juste sorti en salle la veille, plusieurs membres n’ont pas manqué de participer à cette séance au « Royal ». pour voir le film de la réalisatrice britannique Chanya Button.Il raconte la rencontre au début des années 20 entre l’écrivaine Virginia Woolf et l’aristocrate mais aussi femmes de lettres Vita Sackville-West. Commence alors entre les deux femmes une relation très forte qui va faire fi des conventions sociales et de leurs mariages respectifs.
Pour ce dernier ciné-club chez M. Philippe MOUREN, une belle assistance a regardé avec plaisir un film passé inaperçu lors de sa sortie en salles en 1998 : « A tea with Mussolini » de Franco Zeffirelli. Parmi les actrices, trois « monstres sacrés » du cinéma britannique : Judith Dench, Joan Plowright, Maggie Smith qui donnent à ce film une tonalité très « British ».Un repas comme toujours bon enfant et animé a conclu cette soirée de juin.
Le livre « Un garçon convenable » de Vikram Seth, écrivain indien né à Calcutta en 1952, embarque le lecteur pour une croisière au long cours tout au long de ses 1700 pages.
Car c’est bel et bien le cours de l’histoire de ce pays que Vikram Seth nous conte de manière exhaustive à partir de son indépendance qui ne s’est pas faite sans douleur, due en particulier à la partition sanglante qui a débouché sur la naissance d’un nouvel état, le Pakistan.
Au travers des destins entrecroisés de quatre familles et sur deux générations, Vikram Seth va évoquer de façon approfondie les problèmes auxquels se heurte ce jeune pays. Problème religieux principalement entre hindous, musulmans et sikhs, problème de la multiplicité des langues, problème de la maintenance du système de castes qui fait perdurer les inégalités sociales, problème de la misère des campagnes dont la majorité des terres sont encore entre les mains de quelques puissantes familles, problème de l’illettrisme d’une grande partie de la population, problème des rivalités politiques, problème du statut des femmes soumises à la tradition des mariages arrangés …
L’économie est aussi abordée, montrant à quel point l’influence britannique, que ce soit ses intérêts ou son modèle culturel, est encore présente, particulièrement au sein des classes de la haute bourgeoisie.
Chacun des personnages, muni de ses qualités et de ses défauts, que Vikram Seth nous décrit avec beaucoup d’humour mais aussi avec beaucoup d’empathie pour chacun d’entre eux, va contribuer à nous éclairer sur les vicissitudes par lesquelles ce pays est passé pour l’accès à l’indépendance et la manière dont il se construit.
Mais
qui est donc ce « garçon convenable » auquel fait
référence le titre du livre ? C’est le mari idéal que
cherche l’une des protagonistes, Mrs Mehra, de confession hindoue ,
pour sa dernière fille Latha, qui n’est pas encore mariée. La
jeune fille s’éprend d’abord de Kabir, étudiant en histoire,
mais il est musulman : c’est donc une histoire d’amour vouée
à l’échec, bien que passionnée, car les mariages inter-religieux
sont inenvisageables à cette époque. Puis vient Amit, un jeune
poète brillant appartenant à la haute société, mais qui se
contente de vivre des rentes que lui procure sa riche famille, ce qui
le classe aux yeux de Mrs Mehra dans la catégorie des parasites.
Latha apprécie sa compagnie et son esprit vif, mais sans plus. Mrs
Mehra jette alors son dévolu sur Haresh, jeune hindou de la classe
moyenne, pragmatique et dynamique qui travaille dans le secteur de
l’industrie. C’est celui qui est le plus dépourvu de préjugés
et Latha, qui le trouve sympathique bien qu’un peu balourd de temps
en temps, se résoudra à faire un mariage de raison. Haresh se bat
sans relâche pour avancer dans la société et faire évoluer son
propre statut. En ce sens, l’on peut dire qu’il fait partie de
ces hommes qui feront évoluer l’Inde vers la modernité.
C’est dans le cadre toujours agréable de la brasserie du Chantilly, Place Puget, qu’une demi-douzaine de membres se sont retrouvés pour discuter en anglais de différents sujets d’actualités.
Une fois encore, cette activité a fait le plein, puisque 8 membres (chiffre maximum) y ont participé sous l’efficace direction de Valérie.
Joueurs débutants ou expérimentés se sont affrontés dans l’ambiance conviviale de la Cantine Bio qui une fois encore nous a reçu avec gentillesse.
Ont pris part à cette activité : André GODARD, Valérie KROL, Françoise LE TROQUER, Jean-Michel MORETTE, Odette PETIT, Bernard SASSO, Josette SOULLARD et Jacqueline SURMONT.
C’est avec un plaisir toujours renouvelé que les membres de FGB Toulon Var ont accueilli M. Gérard HOCMARD, délégué général de FGB Paris.
Mr Gérard Hocmard
Cette venue était motivée par la récente publication par notre ami d’une belle biographie d’un des rois les plus décriés de l’histoire britannique : Henri VIII.
C’est avec beaucoup de brio et de talent que M. HOCMARD a fait revivre ce monarque sanguinaire et qui bouleversa les structures politiques et religieuses de l’Angleterre. Un excellent repas préparé par les élèves et les professeurs du Lycée Hôtelier Anne-Sophie Pic suivit la conférence. Tous les participants au repas ne purent que se féliciter de la courtoisie et de l’efficacité du service par l’équipe de serveuses et serveurs du lycée qui pour l’occasion avaient revêtus un chapeau très Tudor. Cette belle journée se termina par un non-moins agréable compte-rendu du séjour effectué par un groupe d’élèves du Lycée sur l’île Saint-Martin dans les Antilles Françaises. Avec beaucoup de vivacité ils surent communiquer le déroulement de ce séjour qui a bénéficié d’une subvention de notre association. Celle-ci fut très chaleureusement remerciée de sa participation à ce voyage intéressant et passionnant.
Pour cette nouvelles séance du ciné-club accueilli par M. Philippe MOUREN, les membres ont regardé avec beaucoup de plaisir « Death at a funeral » (« Joyeuses funérailles »), une comédie pétillante de Franz Oz.
C’est devant une salle Frank Arnal quasiment pleine, et à 48 heures de la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union Européenne (sortie finalement retardée) que le président de FGB Toulon Var, Bernard SASSO a explicité les enjeux et les multiples interrogations que soulèvent le départ de nos amis britanniques de l’Union Européenne.
Après un long détour par les littératures indienne et pakistanaise, les membres de l’Atelier se sont attelés au roman « La fille du roi araignée », premier livre d’une jeune auteure nigériane : Chibundu Onuzo. Excellemment présenté par notre amie Valérie KROL, « La fille du roi araignée » a ensuite fait l’objet d’une intéressante discussion entre les fidèles de l’Atelier.
Ont participé à cet Atelier : Jean-Claude Bouzereau , Monique Flepp, Frédérique Gauthey, Françoise Le Troquer, Valérie Krol l’animatrice, René Marqueze, Yvette Mauras et Bernard Sasso.
C’est devant une salle presque pleine que M Pierre AVRIAL (Animateur de l’architecture et du Patrimoine à la Mairie d’Hyères) a évoqué le séjour de la Reine Victoria et de sa suite dans la station climatique de Hyères au printemps de 1892. Séjour qui marqua durablement la ville. Grâce à un press-book d’un exceptionnel intérêt et illustré par des photos rarement vues, M AVRIAL a su avec talent faire revivre ce séjour mémorable de la souveraine britannique dans le Var.
M. AVRIAL avec M. Alain ANTIER Directeur du Relais Peiresc.
Une douzaine de membres se sont retrouvés pour la première séance de l’après-midi au cinéma Le Royal pour le film de Josie ROURKE « Mary Queen of Scots » (Marie Stuart Reine d’Ecosse) sur le destin tragique de celle qui s’opposa à Elisabeth 1er d’Angleterre. Après le film quelques membres se sont retrouvés à la brasserie La Place pour discuter du film qui a été bien apprécié.
Au programme de cette nouvelle séance du ciné-club chez Philippe Mouren : « The belly of an architect » (Le ventre de l’architecte) de Peter Greenaway, superbe film qui nous plonge dans une Rome mystérieuse et maléfique et qui sera fatale au héros du film.
Un repas « auberge espagnole » a de nouveau conclu cette belle soirée cinématographique.
Guidée par Mme Cécile POMET-SANTANIELLO, (chargée des relations avec le public), quelques membres de FGB Toulon Var ont pu apprécier la belle exposition qui se déroule actuellement au Muséum départemental du Var. Elle a ainsi permit de mieux connaitre l’histoire du Muséum naguère installé boulevard de Strasbourg mais aussi de découvrir des pièces rares de son patrimoine dont certains n’ont jamais été montrés.
Grosse affluence pour assister à cette belle conférence donnée par Gérard Garcia. C’est avec talent que notre ami a évoqué l’oeuvre de Guillaume de Normandie devenu Le Conquérant après la bataille de Hastings qui le vit vaincre un autre prétendant au trône anglais, Harold Godwin. Victoire qui allait changer à tout jamais le destin de la nation anglaise.
Comme elle en a pris l’habitude, l’association a cette année encore offert à ses membres la traditionnelle Galette des Rois. Une trentaine de membres ont répondu présents à cette invitation qui s’est déroulée dans une ambiance une fois encore sympathique et amicale.
A l’invitation de Mme Ghislaine RUVIRA, présidente du Cercle Algérianiste de Toulon, le président de FGB Toulon Var, Bernard SASSO, a donné à la mi-octobre à la Maison des Combattants une conférence ayant pour le thème les voyageurs britanniques en Algérie de la conquête coloniale jusqu’aux années 30.
A l’invitation de M. Bernard ARGIOLAS,Président des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne), le président de France-Grande-Bretagne Toulon Var, Bernard SASSO a donné devant une assistance fournie réunie dans l’auditorium du Collège Paul Eluard à La Seyne-sur-Mer, sa conférence sur les Britanniques en Provence.
(de gauche à droite) : Bernard SASSO, Jacqueline PADOVANI (Présidente honoraire des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne), Bernard ARGIOLAS.
La conférence a fait l’objet d’une présentation dans Var-Matin
Dans le cadre de la promotion des activités et du rayonnement de France-Grande-Bretagne Toulon Var, le Président de l’association Bernard SASSO a donné à la mi-octobre pour les membres du Cercle Culturel de Saint-Cyr sur Mer présidée par Mme MINEVIERE, une conférence sur le thème des Britanniques dans notre région et leur apport à l’urbanisme provençal et azuréen.
Cette conférence a fait l’objet d’un compte-rendu dans Var-Matin.
Lors de l’Assemblée générale qui s’est tenue le 11 octobre 2018, un hommage particulier a été rendu à Norah MOONEY qui pendant de nombreuses années a assuré les Ateliers de Conversation à FGB Toulon Var. Après l’allocution du Président Bernard Sasso (dont on retrouvera ci-dessous l’intervention) la remerciant de sa participation active à la vie de l’association, Mme Jacqueline MARTIN-LOMBARD, conseillère municipale déléguée aux Affaires Européennes et aux Jumelages a remis, au nom de M Hubert FALCO, maire de Toulon une coupelle aux armoiries de la ville à Mme MOONEY en témoignage de remerciement de la municipalité à l’action de notre amie.
Gilda JOHNSON (amie néo-zélandaise de FGB Toulon Var), Jacqueline MARTIN-LOMBARD et Norah MOONEY.
Norah MOONEY et Jacqueline MARTIN-LOMBARD
Chère Norah,
L’un des grands plaisirs que donne la Présidence d’une association, c’est celui de remercier celles et ceux qui ont contribué à sa bonne marche, qui s’y sont impliqués en participant à ses activités ou apportant leur contribution à un domaine particulier. Dans ton cas Norah c’est pour ta contribution à nos Ateliers de conversation que nous te remercions ce soir, au moment où après tant d’années dans notre région, tu as décidé de retourner dans ton pays natal.
Aussi loin que remontent mes souvenirs de France-Grande-Bretagne, sous l’ancienne Présidence ou sous la mienne, tu restes associée à l’apprentissage de l’Anglais. Je voudrais ici donner quelques détails sur ton parcours de vie. Comme tu le dis, tu es un « pre-war model », née peu de temps avant la Seconde guerre mondiale dans cette belle ville de Manchester, dernière enfant d’une famille de 4. Elève d’une école religieuse de 7 à 18 ans, tu te maries, âgée d’à peine 20 ans, avec Gerard Mooney, ton aîné de 5 ans, qui travaillait pour les services téléphoniques de la Poste, devenu des décennies plus tard, British Telecom. De ce mariage naitront deux garçons, Paul Damian et Dominik Gerard. A la suite de ces naissances, tu reprends tes études, et après trois ans tu obtiens ton BA (Bachelor of Arts) te permettant d’enseigner l’anglais. Ce que tu feras pendant 20 ans en Angleterre, devenant pendant cette période présidente de la section syndicale des enseignants de ta région.
A la retraite de Gerard et à la tienne, vous décidez d’acheter un appartement à Pin-Rolland près de Saint-Mandrier où vous veniez régulièrement en vacances. C’est là que tu habites toujours. A ton arrivée dans notre région tu joins France-Grande-Bretagne mais aussi la British Legion, association d’entraide pour les soldats britanniques. C’est de cette période, il y a donc près de 30 ans, que date ton implication avec notre association.
A côté de ton enseignement, tu as développé un grand intérêt pour la peinture. D’abord pour l’aquarelle, grande passion anglaise, (l’eau n’est jamais loin quand on parle de l’Angleterre), mais aussi la peinture sur porcelaine dont, comme d’autres membres de France-Grande-Bretagne, j’ai pu admirer le talent lors d’un certains nombre d’expositions à la galerie Rancilio de Saint-Mandrier. Pendant de nombreuses années, tu as été la Présidente de l’association culturelle locale « Ateliers Sympa ».
Ces quelques détails biographiques ne doivent surtout ne pas faire oublier les belles qualités humaines et sociales, en particulier la convivialité, que tu as su pendant toutes ces années déployer. A celles-ci tu as su toujours ajouter cette touche d’humour si caractéristique de l’esprit anglais.
Chère Norah, au nom de l’association, j’ai le plaisir de t’offrir cette enveloppe qui contient un témoignage de ceux de nos membres qui ont voulu te remercier. Elle te sera utile pour ton déménagement, car il est possible que les frais de ceux-ci augmentent après le Brexit (je plaisante bien entendu) Un grand merci donc pour toutes ces années de dévouement, de diligence, d’efficacité au service de France-Grande-Bretagne Toulon Var.
C’est dans le cadre toujours très agréable du Lycée Hôtelier Anne-Sophie Pic que s’est déroulé, cette année, le repas de l’association.
Accueillis aux sons d’un joueur de cornemuse, les membres ont profité pleinement de ces belles heures de convivialité, d’autant plus contents que le repas préparé par les élèves-cuisiniers du lycée était d’excellente qualité et a fait l’unanimité.
C’est devant un public attentif que M. Gérard GARIER, (spécialiste d’histoire maritime et auteur de plusieurs ouvrages sur les navires de guerre), a détaillé les différents effectifs de la Royal Navy à la veille de la Seconde guerre mondiale où elle allait devoir affronter en différents points du globe, des adversaires décidés et eux aussi bien armés comme l’Allemagne, l’Italie, le Japon.
Cette dernière conférence au Relais Peiresc pour l’année 2018 a été bien appréciée.
Principalement dédié à la littérature pakistanaise et nigériane, l’Atelier de Littérature de ce mois a consacré son après-midi à un second livre d’un auteur pakistanais : La fiancée
pakistanaise de Bapsi Sidwa.
BAPSI SIDWA
Ce livre très dense et riche d’émotions et de sensibilité a pour cadre Lahore et la Haute Vallée de l’Indus dans les années qui suivirent la partition du Raj britannique et qui donnèrent lieu de terribles massacres interethniques.
Il a été particulièrement apprécié par l’ensemble des participants à cet Atelier qui ont vivement remercié Valérie KROL de son excellente présentation.
Les membres présents étaient Annie DEU-FILLON, Monique FLEPP, Nicole GARDERE, Valérie KROL, Françoise LE TROQUER, René MARQUEZE , Jean-Michel MORETTE, Bernard SASSO et Josette SOULLARD.
Pour commencer cette nouvelle saison au Relais Peiresc, M. Richard Whiting, citoyen anglais résidant à Six-Fours, (et que FGB Toulon Var avait déjà invité pour une conférence sur les éditeurs britanniques), est venu nous parler d’un voyage en Inde effectué voilà quelques années sur les traces de sa mère qui y était née au temps du Raj.
Le public, nombreux pour cette conférence en anglais, n’a pas manqué de suivre avec intérêt le périple suivi par M. Whiting qui a agrémenté son propos d’anecdotes pleines d’humour.
Au programme de ce nouvelle séance du ciné-club anglais l’un des grands classiques des années 40 : The picture of Dorian Gray. Adapté du célèbre roman d’Oscar Wilde et réalisé par Albert Lewin en 1945, le film mêle étroitement dimension fantastique et réflexions morales et philosophiques.
Un repas fort convivial a de nouveau réuni la quinzaine de membres présents.
Sept mois après John son époux, notre amie Judy HARRISON nous a quittés après un courageux combat contre la même maladie qui avait emporté son mari.
Judy était née le 10 octobre 1942 dans cette belle ville de Brighton dans le Sussex. Après ses années de collège et de lycée dans cette même ville, elle fut assistante d’anglais à Périgueux (Dordogne). De retour en Angleterre, elle suivit une formation d’infirmière au célèbre hôpital londonien de Saint Bartholomew’s. C’est peu de temps après, en 1964, qu’elle rencontra un jeune étudiant en médecine John Harrison qui son diplôme en poche commença une carrière de médecin dans la Royal Navy qui allait mener le couple à habiter dans différents ports britanniques, dont un séjour de plusieurs années en Ecosse, mais aussi à découvrir Toulon où John fut un temps affecté à la base sous-marine. Après la naissance de leur premier enfant, une fille prénommée Sarah, 4 garçons allaient suivre : Charles, James, Thomas et Peter.
Après la naissance de ses 5 enfants, Judy décida en 1993 de reprendre des études d’histoire, politique et philosophie à l’Université de Southampton qui la mena d’abord au BA (Bachelor of Arts) puis à un doctorat en histoire (PH’D) dont le sujet était original et éminemment peu traité par les historiens : la vie politique dans différents états balkaniques et en particulier ce qui était à l’époque la Yougoslavie. Cette qualification acquise, elle fut chargée de cours aux universités de Southampton et Portsmouth
En 2001, après des séjours à Toulon, le couple acheta un appartement Boulevard Cunéo où il passa, à la retraite, une partie de l’année et cela jusqu’en 2017. C’est là que John et Judy aimaient recevoir leurs nombreux amis toulonnais et les sautés de veau de Judy avaient une réputation d’excellence. Ils étaient aussi actifs dans le chorale de la cathédrale (le couple étant catholique) et ne manquaient pas d’être présents, à chaque Pâques pour y chanter le Messie de Haendel. Ils fréquentaient aussi régulièrement l’Opéra de Toulon.
Membres très actifs de FGB Toulon Var, ils animaient régulièrement les British Club Apéritif à l’époque où ceux-ci étaient organisés dans le salon de l’hôtel La Corniche au Mourillon. Ils avaient été aussi membres du jury du concours lycéens organisé en partenariat avec le Lycée Hôtelier Anne-Sophie Pic. En 2013, Judy avait donné une conférence très appréciée sur sa ville natale.
Celles et ceux qui l’ont connue garderont d’elle le souvenir d’une amie toujours charmante et aimable. Son regard toujours alerte, pétillait de bonhomie et de joie de vivre. Comme John, elle aimait la France même si parfois les mystères et méandres de l’administration française continuaient à les stupéfier.
C’est dans le décor agréable du restaurant M5 sur les plages du Mourillon que se sont retrouvés une vingtaine de membres de FGB Toulon Var pour marquer le début de saison de l’association.
Mme Jacqueline Martin-Lombard, conseillère municipale déléguée aux jumelages et aux affaires européennes était présente en cette occasion.
Mme Jacqueline MARTIN-LOMBARD
Nous avons eu aussi le plaisir d’accueillir une adhérente de l’Association Française de Hawkes’s Bay en Nouvelle-Zélande, Mary JOHNSTON qui passe quelques semaines à Toulon en compagnie de Mme Yvette BOCHERENS adhérente fidèle de FGB Toulon Var.
Séjournant pour quelques semaines à Toulon pendant la période estivale, Mme Julia BARBOUR qui réside près de Londres, a contacté FGB Toulon Var pour rencontrer et échanger avec des membres de notre association. C’est ainsi que plusieurs membres dont Monique AGNESE, Françoise LE TROQUER, Odette PETIT ont permis à Julia, pendant juillet et août, de visiter d’agréables et pittoresques villes et villages de notre beau littoral varois. Et à nos membres de pratiquer leur anglais !
Peu avant la fin du séjour de Julia BARBOUR, quelques membres se sont réunis au café Chantilly de la Place Puget, pour lui dire au-revoir. Parmi ces membres Monique AGNESE, François LE TROQUER, Jean-Michel MORETTE, Bernard SASSO.
Julia BARBOUR
S’étaient joints à eux un couple d’Australiens de Melbourne, Monica et Robert, de passage chez notre amie Monique AGNESE.
Comme un grand voyageur, l’Atelier de Littérature partira vers des contrées littéraires que nous essayons depuis trois ou quatre ans de mieux connaître et apprécier.
Cette année, nous mettrons particulièrement à l’honneur deux pays dont la littérature de langue anglaise est en pleine floraison : le Pakistan et le Nigéria.
A travers les livres des auteurs choisis, c’est souvent la réalité la plus actuelle de ces deux grands pays confrontés à des problèmes sociaux, identitaires, culturels, religieux majeurs que nous essaierons d’appréhender.
Notre Atelier ne mettra cependant pas complètement de côté les auteurs indiens qui ont fourni ces 2 dernières années tant de bonheur de lectures aux participants de l’Atelier. Ils fourniront eux aussi de passionnantes heures de lectures.
Octobre : Nadeem ASLAM « La cité des amants perdus » Novembre : Bapsy SIDHWA « La fiancée pakistanaise » Décembre : Shilpi Somaya GOWDA « Un fils en or Janvier : Vikram SETH « Un garçon convenable » Volume 1 Février : Vikram SETH « Un garçon convenable » Volume 2 Mars : Chibundu ONUZO « La fille du roi araignée » Avril : Sefi ATTA « Le meilleur reste à venir » Mai : Leye ADENLE « Lagos Lady »
(1) Merci de noter que le livre de Vikram SETH est en 2 volumes.
C’est dans le beau cadre du restaurant M5 sur les plages du Mourillon que les membres de FGB Toulon Var se sont retrouvés pour marquer la fin de saison 2017 – 2018 si riche en activités diverses.
Pour ce repas, le Conseil d’administration avait tenu à inviter Mme Norah MOONEY qui, pendant de nombreuses années, avec compétence et dévouement, a assuré les Ateliers de Conversation et M. Philippe MOUREN qui a accueilli ces derniers mois un ciné-club anglais qui a séduit de nombreux membres de notre association.
C’est dans le cadre très agréable de la maison de notre ami Jacques COURET que s’est déroulé le dernier British Club de l’après-midi. Parmi les membres présents : Annie DEU-FILLON et des amies, Monique FAOUEN, Jean-Michel MORETTE et Bernard SASSO.
Une quinzaine de membres se sont réunis à la brasserie du M5 sur la plage du Mourillon pour marquer le mariage royal entre le second fils du Prince de Galles, Henry et l’actrice Meghan Markle.
Pour ce dernier Atelier de Littérature de la saison, les fidèles de ces rencontres ont discuté du livre de l’auteure irlandaise Anne ENRIGHT « Retrouvailles », un roman sombre et crépusculaire sur les traumatismes de l’enfance qui se perpétuent dans l’âge adulte. Notre amie Valérie KROL était cette fois chargée de la présentation de l’ouvrage.
Parmi les membres présents :
Annie DEU-FILLON ; Nicole GARDERE ; François LE TROQUER ; René MARQUEZE ; Bernard SASSO ; Josette SOULLARD
Pour ce troisième ciné-club anglais qui a réuni une vingtaine de membres et leurs amis chez M. Philippe MOUREN, le film choisi a été l’excellente comédie réalisée par Kenneth Branagh « Much Ado about nothing » à la distribution anglo-américaine prestigieuse. Il a été suivi d’une repas-partage fort apprécié !
9 participants divisés en deux jeux ont pris part à cette nouvelle après-midi de Scrabble anglais qui s’est déroulée cette fois encore à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de la Cantine Bio. Les participants étaient : Martine AGIUS, Monique AGNESE, André GODARD, François LE TROQUER, Valérie KROL, Odette PETIT, Bernard SASSO, Jacqueline SURMONT et Micheline TAXIL.
Pour cette seconde rencontre du ciné-club anglais, M. Philippe MOUREN avait choisi l’un des films emblématiques du cinéma britannique de l’immédiat après-guerre :
I know where I’m going (1945) de Michael Powell et Emeric Pressburger.
Le film se déroule dans les somptueux décors de l’île de Mull en Écosse, et donne l’un de ses premiers rôles à Wendy Hiller qui allait devenir l’une des grandes dames du cinéma britannique.
Une vingtaine de membres de FGB Toulon Var et leurs amis ont participé à cette soirée fort festive et agréable.
Comme chaque dernier vendredi du mois, quelques membres de FGB Toulon Var se sont réunis au restaurant M5 situé sur l’une des anses des plages du Mourillon pour discuter, en anglais, de divers sujets dont le récent voyage en Inde du Sud de deux membres de notre association.
Les participants à cette rencontre, dont la plupart se retrouvent sur la photo, étaient : Martine AGIUS, Malcolm EDKINS, Jean-Paul et Katherine GENOUD, Françoise LE TROQUER, Véronique SADOUL et Bernard SASSO.
Dans le cadre des liens bilatéraux entre la France et la Grande-Bretagne, a été institué depuis 2005 entre la Marine nationale et la Royal Navy le trophée Babcock.
Il est mis en jeu annuellement à l’occasion d’une rencontre de rugby entre les équipes masculine et féminine du rugby club de la marine nationale (RCMN) et celles de la Royal Navy rugby union (RNRU). Cet événement a lieu alternativement en France et en Grande-Bretagne. Il constitue un événement sportif militaire majeur entre les deux nations.
Cette année, le crunch s’est déroulé au stade Mayol en présence d’environ 9000 spectateurs dont une vingtaine de membres de FGB Toulon Var. L’ambiance y fut particulièrement festive et joyeuse. Le score final fut sans appel en faveur des marins français qui l’emportèrent par 33 à 14 face aux marins britanniques.
Cinq membres se sont retrouvés au Café Cantine Bio pour deux parties disputées de Scrabble. Parmi ceux-ci le président de FGB Toulon Var, Bernard SASSO qui participait pour la première fois à un Scrabble. Il en ressorti enthousiasmé, promettant de revenir aussi souvent que possible participer à cette activité qui fait travailler les « petites cellules grises » si chères à Hercule Poirot.
Parmi les autres membres ayant participé à cette activité : François LE TROQUER, Valérie KROL, Jacqueline SURMONT , Micheline TAXIL.
C’est au Grand Café de La Rade qu’a eu lieu l’Atelier littéraire du mois de mars. Il était consacré au cinquième roman de l’écrivain irlandais Colum MC Cann « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » présenté par Valérie KROL. Après cette présentation fouillée les membres présents ont débattu de ce livre dense et parfois surchargé, donnant des avis divers et originaux de ce texte.
Parmi les membres ayant assisté à cet Atelier : Annie DEU-FILLON, Monique FLEPP, Nicole GARDERE, Françoise LE TROQUER, Gilberte LOISON, Valérie KROL, René MARQUEZE et Bernard SASSO.
On pourra lire dans la rubrique « Lectures » le compte-rendu que Valérie KROL a écrit de ce livre.
C’est une exposition une nouvelle fois de grande qualité, que présente la Maison de la Photographie de la Place du Globe à Toulon. Est mis à l’honneur le grand photographe américain Edward Steichen (1879 – 1973).
Marlène Dietrich
Photographe de mode au début de sa carrière, travaillant pour les plus grands magazines comme Vogue ou Vanity Fair, Steichen photographia aussi écrivains, peintres ou actrices (comme Marlène Dietrich).
A partir de 1947 et jusqu’en en 1962, en tant que directeur du département de la photographie au Musée d’Art Moderne de New York, il initia le grand développement de l’art de la photographie contemporaine.
Carole CHABERT
Bénéficiant de l’expertise de Carole CHABERT, médiatrice culturelle à la mairie de Toulon, les membres de FGB Toulon Var ont pleinement apprécié cette visite guidée, souhaitant que ce genre de sortie soit organisé plus souvent.
Ce roman se déroule en grande partie à New York durant la journée du 9 août 1974, journée marquée par deux événements l’un et l’autre très médiatisés à l’époque.
Le premier est la démission de Richard Nixon, contraint à cette décision par le scandale du Watergate.
Le second est l’exploit réalisé par un jeune funambule français, Philippe Petit, qui a réussi à évoluer – sans autorisation légale des autorités américaines – pendant une quarantaine de minutes sur un fil tendu entre les deux tours du World Trade Center, les Twin Towers, muni de son seul balancier pour tenir en équilibre.
Le gouvernement américain de cette époque, englué dans la guerre du Vietnam (qui ne prendra fin qu’en avril 1975) et dans le scandale du Watergate, est alors en pleine déliquescence.
Déliquescence qui est plus ou moins reflétée dans le vécu de certains des protagonistes de ce roman, ou plutôt de ces histoires diverses qui s’imbriquent à des moments donnés les unes dans les autres, que ce soit la lente dégradation de la prostituée Tillie, la difficulté de mères de soldats tués lors de cette guerre à faire leur deuil, le désarroi de jeunes gens ayant appartenu au mouvement underground des années soixante dont la décadence les a plongés dans un manque abyssal du sens de leur vie.
Émergent quelques personnages lumineux dont l’Irlandais Corrigan, moine ayant choisi de vivre parmi les plus démunis auxquels il se sent lié par une profonde affinité déclenchée par un événement douloureux vécu dans son enfance. Il tente de leur redonner de la dignité sans jamais les juger.
Corrigan est lumineux parce que son âme tend vers le haut. La dernière vision qu’il aura au cours de son agonie (il a été victime d’un accident de voiture) sera celle du jeune funambule évoluant dans les airs entre les deux tours avec une apparente facilité.
Mais en réalité tous les mouvements du funambule ont été longuement étudiés, travaillés, répétés, jusqu’à atteindre une maîtrise absolue, indispensable dans cette confrontation avec la mort. Combien de personnes en sont-elles capables ? Voilà la question qui est posée dans ce livre. Une des réponses proposées est que l’amour sincère des autres peut y parvenir, à l’instar du personnage de Gloria, personnage défavorisé socialement, mais riche de tant d’autres choses.
Il n’est donc pas innocent que Colum Mc Cann ait intégré dans son livre – écrit en 2009 – une photo d’amateur montrant le funambule sur son fil tendu entre les deux tours survolé par un avion de ligne.
Car cette photo, ô combien prémonitoire !, préfigure les attentats du 11 septembre 2001 qui verront l’Amérique, jusqu’alors persuadée de la maîtrise absolue de son territoire, touchée de plein fouet par la destruction des Twin Towers percutées par deux avions lors d’attaques terroristes. Cette perte de maîtrise sera à l’origine d’un ordre du monde bouleversé.
Édition 10/18 – 8,80 €
Irish writer Colum McCann poses on May 15, 2013 in Paris
La perte d’un de ses membres est toujours ressentie cruellement par une association. Elle est d’autant plus forte que celui qui est parti, en a été un membre éminent.
C’était le cas de John Harrison qui nous a quittés le samedi 18 mars. Aussi loin que remontent mes souvenirs de France-Grande Bretagne Toulon Var, je revois sa haute silhouette, sa grande barbe blanche, son élégance vestimentaire que l’on qualifie si volontiers de British. Cette stature de patriarche biblique n’en cachait pas moins une bonhomie et une générosité de cœur et d’esprit qui s’accordaient si bien à l’esprit français.
John servit comme médecin pendant 31 ans dans la Royal Navy, carrière qu’il termina comme chef du service de protection radiologique au sein du Ministère de la Défense britannique. A sa retraite il fut nommé médecin honoraire de Sa Majesté la Reine d’Angleterre mais il n’en continua pas moins à travailler comme consultant de différentes organisations internationales comme l’OMS, l’OTAN, l’AIEA. Entre 1978 et 1984, il effectua de nombreuses missions à Toulon, en particulier en relation avec les sous-marins nucléaires basés à Toulon.
La cité allait devenir sa seconde patrie. Avec son épouse Judie, ils achetèrent, Boulevard Cunéo au Mourillon, un appartement où pendant de nombreuses années, le couple vint régulièrement. C’était là que l’un et l’autre aimaient recevoir les nombreux amis toulonnais qu’au fil des ans, ils avaient su se faire, par leur gentillesse et l’attention aux autres. John, dans le même élan que Judie, aimait la France, Toulon et son Rugby Club. Il aimait la bonne chère et les bons vins rouges. A chacun de ses séjours toulonnais, John et Judie participaient aux activités de l’association. Sous l’ancienne présidence, ils ne manquaient pas un repas de fin d’année au domaine des Chaberts. Ils étaient aussi actifs comme animateurs des British Clubs organisés à l’hôtel La Corniche. L’un et l’autre avaient participé, comme membres du jury, à plusieurs concours organisés par l’association, en partenariat avec le lycée hôtelier Anne-Sophie Pic.
En janvier 2015, devant les membres de notre association, John avait donné une remarquable conférence sur « Sir Winston Churchill, man of the Century». Conférence qu’il avait redonnée, avec beaucoup de succès, quelques semaines plus tard, devant les classes européennes du Lycée Dumont d’Urville.
J’avais vu John pour la dernière fois à la fin du mois d’août dernier dans sa maison de Brighton. Il m’avait annoncé sa cruelle maladie. Tandis que nous nous quittions, par ce bel après midi d’été anglais, nous nous donnâmes une longue et fraternelle accolade. Mais il était hors de question de dire que c’était un Adieu, même si l’un et l’autre nous en ressentîmes la douloureuse émotion. Pendant ces derniers six mois, il montra face à l’épreuve, ce courage churchillien si caractéristique du peuple britannique. John nous laisse avec beaucoup de souvenirs que déjà nous associons aux moments les plus heureux de France-Grande Bretagne Toulon Var car il offrait par sa présence ce que l’amitié franco-britannique a de meilleur et de plus attrayant.
A Judie son épouse, à ses enfants, à ses nombreux petits enfants, nous exprimons notre affection et notre tendresse.
C’est dans son vaste appartement, véritable musée du cinéma, que s’est déroulé ce premier rendez-vous. Le film présenté en version originale sous-titrée The mouse that roared (La souris qui rugissait) est un délicieuse comédie britannique réalisée par Jack Arnold en 1959.
Mêlant le farfelu à l’excentrique, le grotesque à l’improbable, ce film s’inscrit dans la grande tradition déjantée du cinéma britannique. Pas étonnant donc que Peter Sellers y joue plusieurs rôles au côté de la belle Jean Seberg.
Un repas « auberge espagnole » a suivi le film. Il s’est déroulé dans une excellente et sympathique ambiance. Ce premier ciné-club anglais fut une vraie réussite qui en appelle d’autres.
Une trentaine de membres se sont retrouvés dans la salle Frank Arnal pour partager la traditionnelle Galette des Rois qui, cette année encore, était offerte par l’association à ses membres.
Mme Jacqueline MARTIN-LOMBARD, conseillère municipale déléguée aux relations européennes et aux jumelages, représentait M. Hubert FALCO maire de Toulon.
Les retrouvailles en ce début d’année ont été fort sympathiques d’autant que les galettes étaient comme toujours savoureuses.
Les membres de FGB se sont retrouvés dans le cadre très agréable d’un salon de l’Holiday Inn qui une fois encore a offert à notre association une prestation de qualité. Les convives, peu après l’apéritif, ont pu apprécier quelques balades écossaises, irlandaises interprétées par un talentueux joueur de cornemuse.
Après le pudding accompagné de crème anglaise et flambé au cognac si apprécié de nos membres, une tombola de paniers garnis a eu lieu.
Les heureux gagnantes et gagnant ont été Françoise LE TROQUER, Gilberte LOISON, Marie-Jeanne ARRIGHI et Andrew SCORAH.
Une « bien belle soirée » a été l’avis unanime des participants.
Depuis quelques années, FGB Toulon Var a développé un partenariat fructueux avec le Lycée Anne-Sophie Pic. Des repas y ont été organisés comme les repas écossais ou Shakespeare ainsi que des conférences. Elle a aussi subventionné plusieurs voyages d’élèves en Angleterre.
Depuis la rentrée de septembre, un nouveau proviseur, M. Didier ANDRES, est en charge de l’établissement. Les membres du bureau de FGB Toulon Var, Bernard SASSO (Président), Martine AGIUS (Trésorière) et Didier TAVEAU (Secrétaire) ont eu donc plaisir à le rencontrer et lui confirmer le vif souhait de l’association à continuer les excellentes relations établies entre l’institution scolaire de renom et FGB Toulon Var.
(de gauche à droite) : Didier ANDRES, Bernard SASSO, Didier TAVEAU, Martine AGIUS.
A l’invitation de M. Le Proviseur, les membres du bureau ont déjeuné ensuite au restaurant d’application. Mme Anne-Laure GERAUDIE et Mme Nathalie RUIZ professeures d’anglais ont aussi participé à ce très convivial repas.
A ce jour, FGB Toulon Var n’avait pas organisé de conférence consacrée à un scientifique de renom du monde anglo-saxon.
Mme Geneviève NIHOUL
Cette lacune a a été comblée grâce à Mme Geneviève NIHOUL, professeure émérite des universités et membre de l’Académie du Var qui est venue nous parler de l’un des plus grands physiciens de son temps : Ernest Rutherford (1871 – 1937).
Dans la première moitié du XXème siècle, ce Néo-Zélandais aura été l’un des physiciens les plus marquants de son temps, reconnu comme l’explorateur principal de l’univers infiniment complexe de l’atome, un univers qu’il fut le premier à pénétrer et à révéler.
Devenu directeur du célèbre laboratoire Cavendish à Cambridge, il invitera les plus célèbres savants de l’époque dont beaucoup deviendront d’éminents chercheurs mais aussi des amis de Rutherford.
C’est la vie de cet homme exceptionnel, Prix Nobel de chimie en 1908, que son ami le physicien français Paul Langevin, surnommait « le magnifique », que Mme NIHOUL a évoqué de façon accessible à tous.
Sa conférence a fortement intéressé le public présent.
Geneviève NIHOUL en compagnie de membres de FGB Toulon Var : Annie DEU-FILLON, Dominique DE LA ROCHE et Victoria GRACE, membre néo-zélandaise de l’association.
Cet Atelier de Littérature qui était consacré au livre « Les vie multiples d’Amory Clay » du célèbre auteur anglais William BOYD a réuni près d’une douzaine de membres de l’association.
Parmi ces derniers, le retour (après une longue interruption) de Gilberte LOISON et de son amie Monique FLEPP a été fort apprécié. Deux de nos amis britanniques s’étaient aussi joints cette fois à la discussion : Jeremy ARMITAGE et Christopher LUDLOW. Des échanges particulièrement riches et judicieux ont été fait à propos de ce livre qui n’a laissé personne indifférent.
Parmi les autres participants à cet Atelier : Nicole GARDERE, Valérie KROL, Françoise LE TROQUER, Jean-Michel MORETTE, Bernard SASSO, Josette SOULLARD.
C’est toujours un grand plaisir que d’accueillir à Toulon ce fin connaisseur de la culture britannique qu’est Gérard HOCMARD délégué général de FGB Paris.
Pour cette nouvelle visite il avait décidé de nous parler de deux peintre peu connus en France :
Stanley Spenser (1891 – 1959 et Lawrence Lowry (1887 – 1976).
Les deux peintres ont commencé leur carrière après la Première guerre mondiale et leur œuvre est toute imprégnée du souci constant de rendre compte des réalités de leur temps.
Avec une inspiration plus mystique chez Spencer,
Selfportrait Laurence Lowry
une interprétation plus sarcastique chez Lowry,
Selfportrait Stanley Spencer
les deux peintres s’imposent par la force du contenu et la mise en scène de leur œuvres, s’inscrivant ainsi dans la grand lignée de la peinture britannique initiée au XVIIIème siècle par William Hogarth.
Stanley Spenser
LS Lowry, Going to Work, 1959
LS Lowry, VE day 1945
L’auditoire (malheureusement peu nombreux) a montré par ses applaudissements le plaisir qu’il avait pris à découvrir, pour beaucoup, ces deux grands peintres britanniques.
Le conférencier en compagnie de plusieurs de ses auditeurs : Valérie KROL, Gérard GARCIA, Jean-Michel MORETTE, Annie DUBREMETZ, Dominique DE LA FAY , Victoria GRACE, Anne RICHER.
Dans quelle mesure des êtres déracinés peuvent-ils se reconstruire une vie ailleurs ? C’est une des questions abordées par Jhumpa Lahiri, jeune écrivain américaine d’origine bengalie, dans son beau roman « Longues distances » écrit en 2013 et récemment publié en poche.
Ainsi le calme et pondéré Subhash, né à Calcutta en 1945, qui a choisi de poursuivre de brillantes études de chimie aux Etats-Unis vivra-t-il longtemps avec un sentiment de vide, après avoir quitté sa famille et surtout son frère cadet Udayan avec lequel il a partagé tous les moments cruciaux de son enfance et de son adolescence. Et pourtant, c’est aussi pour échapper à l’emprise de ce frère trop impétueux et rebelle qui l’éclipsait aux yeux de ses parents qu’il a quitté son pays. Udayan, bien qu’ayant suivi des études aussi réussies que celles de Subhash, restera en Inde où il a décidé de lutter contre l’ injustice sociale régnant dans son pays.
La figure la plus tragique de ce roman est probablement Gauri, la jeune épouse d’Udayan, devenue veuve après que son mari, impliqué dans un mouvement révolutionnaire clandestin qui l’a conduit à accomplir des attentats terroristes, ait été abattu sous ses yeux par des forces paramilitaires. Remariée à Subhash, venu en Inde pour le décès de son frère, qui l’emmène aux Etats-Unis mû par le désir de lui offrir la possibilité d’y reconstruire sa vie, Gauri n’arrive pas à combler la distance qui la sépare de ce second mari à qui elle est reconnaissante de son geste, mais qu’elle ne parviendra jamais à aimer. Pas plus qu’elle ne pourra éprouver de sentiments maternels envers Bela, l’enfant dont elle a découvert à la mort d’Udayan qu’elle était enceinte. Cette incapacité à nouer quelque lien affectif que ce soit la pousse à les quitter pour aller vivre à l’autre bout du pays, sur la côte Ouest des Etats-Unis, choix symbolique de la plus longue distance qu’il lui est possible de mettre entre elle et eux.
Mais il faut dire à la décharge de Gauri que celle-ci n’a jamais réussi à éprouver de réel sentiment d’appartenance, ne serait-ce qu’au sein de sa propre famille, sa naissance ayant été considérée plus comme une charge que comme un bienfait. Sans racines solides, comment un être peut-il s’attacher et c’est en cela que réside sa tragédie.
La jeune Bela, fille d’Udayan et de Gauri, née et élevée aux Etats-Unis par Subhash qui a endossé ce rôle de père avec un bonheur teinté de culpabilité envers son frère mort dont il a l’impression d’avoir volé la place (culpabilité qui l’empêche d’avouer à Bela qui est son vrai père) aura elle aussi du mal à trouver sa place, allant d’un travail à l’autre à travers le pays pendant une dizaine d’années, n’ayant délibérément que des aventures sans lendemains jusqu’au jour où, enceinte, elle choisit de revenir vers le seul être qui lui procure un réel sentiment d’ancrage, Subhash. Ce retour lèvera enfin les non-dits et permettra à tous d’avoir une vie plus apaisée.
Dans ce livre, Jhumpa Lahiri nous en dit beaucoup à la fois sur l’évolution de ses personnages et celle de l’Inde moderne, l’une et l’autre ne se faisant pas sans douleur. Mais elle termine sur une note d’espoir laissant à entendre que les jeunes générations seront peut-être le trait d’union entre tous ces personnages.
Pour cette nouvelle saison, le premier British Club de l’après-midi a eu lieu chez Mme Yvette MONTBERTRAND. Comme à son habitude l’hôtesse avait préparé une généreuse et appétissante collation qui a été fort appréciée par les participants. Ont pris part à ce British Club : Jacques COURET, Monique FAOUEN, André GODARD, Martine GROOS, Valérie KROL, Françoise LE TROQUER, Bernard SASSO. Jacqueline SURMONT, Micheline TAXIL.
Ce premier Atelier de Littérature de la saison 2017 – 2018 s’est déroulé au Grand Café de la Rade sur le port de Toulon.
Mme Valérie KROL a présenté le livre de l’auteure américaine d’origine bengalie Jhumpa Lahiri « Longues Distances » qui a été fort apprécié par les membres présents : Annie DEU-FILLON, Nicole GARDERE, André GODARD, Françoise LE TROQUER, Bernard SASSO et Josette SOULLARD.
Pour cette première conférence du cycle 2017-2018 organisé en partenariat avec le Relais Peiresc, France-Grande-Bretagne Toulon Var a eu le grand plaisir d’accueillir, pour la première fois Anne-Laetitia Garcia.
Anne-Laetitia GARCIA
Brillante universitaire, docteur en étude théâtrales de l’Université de Paris 3, et auteure de nombreux articles publiés tant en France qu’à l’étranger, Anne-Laetitia Garcia a démontré tout son talent lors de cette conférence.
Dès le début du XXème siècle, le cinéma ne pouvait manquer de s’intéresser à l’œuvre foisonnante du grand dramaturge anglais. Les plus grands acteurs-réalisateurs s’y sont attelés. Parmi eux, Laurence Olivier avec ces célébrissimes adaptations dont « Henry V » (1944) mais aussi « Richard III » (1955) ; Orson Welles avec ses adaptations de « Macbeth » (1947) ou « Othello » (1952), ou hors de la sphère occidentale le réalisateur japonais Akira Kurosawa avec « Le château de l’Araignée ».
S’appuyant sur quelques unes de ces adaptations, la conférencière a montré les différentes modalités offertes par le cinéma pour appréhender et représenter le monde shakespearien.
De vifs applaudissements ont conclu cette conférence montrant tout l’intérêt qu’y avaient pris les auditeurs présents.
Monique Picon-Pryor est décédée le 10 septembre. Lors de ses obsèques le 14 septembre en la chapelle Sainte-Thérése de l’Enfant-Jésus à Six-Fours le Président de France-Grande-Bretagne Toulon Var, M. Bernard Sasso, a rendu hommage à celle qui fut pendant un quart de siècle vice-présidente de l’Association.
« Voilà plus de vingt ans, à mon retour de Grande-Bretagne, je me mis à la recherche d’une association d’amitié franco-britannique dans l’arrondissement toulonnais. Par chance, il en existait une : c’était France-Grande-Bretagne Toulon. Ma première rencontre avec ses membres eut lieu lors d’un apéritif offert, dans l’un des restaurants des plages du Mourillon, à des officiers et marins de la Royal Navy en escale à Toulon. La première personne qui se présenta à moi fut Monique Picon-Pryor, vice-présidente de l’association et cheville ouvrière de cette dernière. De cette première rencontre allait naître une amitié que le temps n’a jamais démentie. Bien au contraire… Plus tard j’allais rejoindre, ce qui sous l’ancienne présidence, s’appelait le Comité. Là, je pris pleinement conscience du rôle joué par Monique. Sur la grande table d’une salle en sous-sol du Cercle Naval de la rue Mirabeau, assise toujours à a la droite de l’ancien président, le Capitaine de Vaisseau Robert Eliès, elle remplissait son cahier de notes sur les activités à programmer pour le mois suivant ou celles qui demandaient à être élaborées pour les mois à venir comme le repas de Noël ou le repas au Château des Chaberts. Avec son époux Teddy, elle avait été l’initiatrice d’activités importantes de notre association : British Club, Book Club où le couple recevait le soutien de Jean et Eddie Long. Elle était particulièrement épaulée dans ses tâches par un groupe formidable de femmes et d’hommes : Monique Faouen, Lucienne Lichtlé, Yvette Montbertrand, Monique Pierlovisi, Stéphane Chatagnon, Gérard Garcia pour n’en citer que quelqu’uns.
Monique était née en Alsace en 1931. C’est une province chère à toutes les âmes françaises, liée qu’elle fut aux heures les plus tragiques et glorieuses de l’histoire française. De nos provinces de l’Est, elle en avait gardé la rigueur, le sens du devoir, la rectitude morale. Son parcours personnel l’avait amenée, dans l’après guerre, en Grande-Bretagne où elle épousa Teddy Picon-Pryor dont beaucoup d’entre nous gardent le souvenir. Elle en fit sa seconde patrie, résidant dans le Cheshire et y élevant Mathieu et Françoise. De cette seconde patrie, elle avait acquis ce bon sens, ce sens pratique que les Britanniques qualifient de « businesslike ». Ce qui devait être fait, devait être fait. Point d’apitoiement, ni d’inutiles jérémiades sur ce qu’exigeait le service des autres.
A son retour en France, à la fin des années 70, elle et Teddy (qui allait décéder en 1996, le même jour que Monique nous a quittés vingt et un ans plus tard), elle allait s’impliquer, avec cette détermination qui la caractérisait dans France-Grande-Bretagne Toulon comme je viens de le dire plus haut. Elle le fit avec conviction et désintéressement. Et cela sans revendiquer ni chercher à obtenir place, honneur, distinction. Seuls comptait pour elle les intérêts supérieurs de notre vénérable association. Quand le moment fut venu, en 2008, de choisir un nouveau Président, j’allais la trouver pour lui dire que bien entendu, la Présidence lui revenait de droit par les éminents services qu’elle avait rendus à l’association. Elle se refusa à une telle prééminence. Et depuis bientôt 9 ans elle m’apporta un soutien sans faille et déterminé. Sa plus grande joie étant de voir un nouveau visage au sein de notre association qu’elle accueillait avec toujours la même grâce. Quel encouragement elle aura été pour moi ! Quel appui constant n’ai-je pas trouvé auprès d’elle quand une difficulté a surgi !
Son souci des autres ne la portait pas exclusivement vers notre association. Pendant de nombreuses années, elle visita dans les hôpitaux des malades en fin de vie à qui elle apportait, j’en suis sûr, beaucoup, de réconfort. Elle était aussi attachée à la paroisse de Six-Fours et plus particulièrement à cette paroisse d’où lui disons aujourd’hui au revoir. Voilà longtemps elle m’avait averti de ne pas lui téléphoner entre telle heure et telle heure car elle était à la paroisse. Elle n’aurait failli là aussi à ce devoir de présence car la Foi aura été un point cardinal de sa vie.
Apprenant son décès, l’une des membres récents de l’association nous a écrit ceci : « Elle fut une des premières à m’accueillir gentiment à son thé britannique. Elle était l’élégance, la politesse, le dynamisme et la gaieté incarnés ». A ces qualités, elle ajoutait le regard bienveillant, attentif et tolérant qu’elle avait sur les gens. Mais, en même temps, elle pouvait quand elle était impatientée par quelque chose ou quelqu’un, faire comprendre, par un subtil understatement ou un ton de voix que ses familiers connaissaient, son déplaisir ou son irritation. Monique ce n’était ni de la marshmallow ni de la guimauve !
Plusieurs membres m’ont fait remarquer, que cherchant sur Google Maps la chapelle, ils y avaient vu la photo de Monique devant ce lieu de culte, toute souriante comme si déjà elle voulait nous y accueillir, nous voir réunis autour d’elle pour une célébration de sa vie au service de la communauté.
Eddie Long est décédé le 6 octobre. Lors de la cérémonie funéraire qui s’est déroulé au crématorium de Cuers le 13 octobre, le Président de France-Grande-Bretagne Toulon Var, M. Bernard Sasso, prit la parole pour rendre hommage à celui qui fut l’un des plus fidèles membres de l’association.
« Après la disparition toute récente de Monique Picon-Pryor, c’est un autre grand ami de France-Grande-Bretagne Toulon Var qui vient de nous quitter, frappant d’une nouvelle perte cruelle notre association.
Eddie était depuis longtemps une figure familière de FGB Toulon Var. On ne peut le dissocier de son épouse Jean décédée en 2013. Avec elle, il s’occupa pendant longtemps d’une activité aujourd’hui en sommeil : le Book Club en anglais qu’avaient initié Teddy et Monique Picon-Pryor. Les réunions mensuelles se faisaient généralement chez l’une de nos membres du centre-ville de Toulon. Les participants discutaient de livres en anglais. Eddie et Jean (avant qu’elle ne décède) participaient activement aussi au British Club Apéritif pendant la période où ceux-ci se déroulèrent dans un salon de l’hôtel La Corniche au Mourillon. Peu de réunions avaient lieu sans eux et quand ils étaient à Toulon sans nos autres amis anglais Judie et John Harrison. Pour remercier Eddie de sa participation si active à notre association, le Conseil d’administration avait décidé, voilà quelques années, d’en faire un membre d’honneur.
Eddie et sa femme étaient aussi actifs dans la vie associative de la ville. Pendant des années ils animèrent, à la demande du service Seniors de la Mairie, les ateliers de conversation anglaise à la mairie annexe de La Rode.
Eddie était un pur Cockney. Il en avait gardé l’accent gouailleur si caractéristique de la capitale londonienne. Il avait rencontré Jean pendant la guerre à une soirée de jazz et ils vécurent ensemble pendant 66 ans, De leur union naquit une fille Susan. Avec Jean, ils tinrent longtemps un pub célèbre d’Hampstead le « Horse & Groom ». L’on sait tous la place institutionnelle que tient le pub dans la sociabilité britannique. La personnalité du landlord, du tenancier en français, est essentielle pour fidéliser une clientèle. Et dans ce rôle, le couple ne pouvait qu’exceller.
Au début des années 80 ils décidèrent de venir s’installer dans le Midi de la France, à Toulon où is résidèrent jusqu’à leurs décès respectifs. Ils aimaient l’ambiance de ce quartier du Mourillon où beaucoup les connaissaient et les appréciaient. Ils aimaient notre pays et notre pays les aimait aussi. On les rencontrait souvent sur la Corniche où l’un et l’autre savouraient la luminosité de nos cieux provençaux. Après la mort de Jean en 2013, Eddie continua le rituel des promenades car désormais son épouse reposait sur ses rivages méditerranéens qu’elle avait tant appréciés. En vrai citoyen de Toulon, Eddie était un fidèle supporter du Rugby Club de Toulon (RCT) dont il aimait commenter les performances. Quelle meilleure preuve d’appartenance à une ville que d’aimer son club phare, qu’il soit de football ou de rugby !
J’aime beaucoup citer le propos d’Hélène Berr morte à 24 ans en déportation à Auschwitz :
« La seule expérience de l’immortalité de l’âme que nous puissions avoir avec sûreté, c’est cette immortalité qui consiste en la persistance du souvenir des morts parmi les vivants ».
Cette fidélité mémorielle nous l’avons à France-Grande-Bretagne Toulon Var. Au moment de quitter notre cher Eddie, nous le joignons dans nos souvenirs à ceux de son épouse Jean et de Monique Picon-Pryor. Et j’en suis sûr, que tous trois sont heureux d’être associés dans le même souvenir, dans le même élan d’affection.
C’est dans le très agréable cadre du restaurant M5 sur les plages du Mourillon, face à la belle rade toulonnaise, qu s’est déroulé l’apéritif de rentrée de l’association. Une vingtaine de membres se sont retrouvés pour entamer cette nouvelle saison. Dans une ambiance détendue et amicale, tous les participants ont apprécié l’excellent buffet dînatoire préparé par l’équipe de restauration, ne manquant pas de féliciter celle-ci pour son excellente prestation gustative.
Pour ce dernier British Club Apéritif de la saison 2016 – 2017, une dizaine de membres se sont retrouvés au Grande Café de la Rade sur le port de Toulon. Autour d’un verre ils ont échangé sur plusieurs thèmes et évoquant déjà des retrouvailles en septembre.
Monique AGNESE, Malcolm EDKINS, Annie DEU-FILLON, André GODARD, Serge GUEGUEN, Valérie KROL, Françoise LE TROQUER, Bernard SASSO, Marie-Hélène et Patrick VON MEISS ont participé à cette réunion.
C’est dans le cadre très bucolique du restaurant « La Chanterelle » au Pradet et dans la chaude lumière de la pergola ouverte sur le jardin, que s’est déroulé le repas traditionnel de l’association marquant la fin d’une saison qui fut encore très riche en activités diverses et multiples.
Aux membres fidèles de cette manifestation s’étaient joints des membres récemment entrés à FGB Toulon Var ce qui est toujours une belle preuve de la vitalité de l’association.
C’est sous un chaud soleil printanier que s’est déroulée cette visite organisée par l’Office de Tourisme de Hyères et guidée par l’excellente et enthousiaste Yasmina.
Hyères a connu à partir du milieu du XIXème siècle une réputation internationale qui a amené dans la ville grands bourgeois, aristocrates, rois et reines dont la plus connue reste Victoria, Reine du Royaume-Uni et Impératrice des Indes qui séjourna plusieurs semaines dans la cité hyéroise entourée d’une impressionnante cour.
Ce passé glorieux se retrouve dans une multiplicité d’édifices qui jalonnent encore les rues, boulevards et places de Hyères : villas, anciens grands hôtels, fontaines, église, etc. C’est quelques uns de ces lieux emblématiques de la ville que la guide s’est attachée à faire découvrir aux membres de FGB Toulon Var.
Tout près de le Place de Liberté, au 21 rue Peiresc, est ouverte depuis plus d’un an une intéressante galerie de peinture FlorDavelia spécialisée dans les tableaux et les sculptures d’art floral et végétal.
Les membres de FGB Toulon Var ont été reçus par le galeriste M David MacMillan, d’origine écossaise mais installé depuis longtemps en France.
Une discussion à bâton rompu (mais en anglais) s’est ensuite engagée sur le métier de galeriste, les œuvres exposées etc.
En compagnie de David MacMillan, Françoise LE TROQUER, Fabienne DAUMEZON, Jean-Michel MORETTE.
« Un fleuve de fumée » est le deuxième volume d’une trilogie écrite par l’écrivain indien Amitav Ghosh.
Amitav Gosh
Grande saga romanesque avec en toile de fond la première guerre de l’opium entre les Britanniques et les Chinois qui se déroula de 1838 à 1842 (d’où le titre du livre), c’est un hymne au multiculturalisme, une épopée écrite à la gloire des langages, ce qui n’est pas très étonnant quand on regarde le parcours de l’auteur. Né à Calcutta en Inde, il a également vécu au Bangladesh, au Sri Lanka, en Iran et se partage actuellement entre New York et Goa.
Il nous fait suivre les destins entrecroisés d’une famille de coolies indiens qui se sont embarqués de Calcutta pour l’île Maurice, d’un riche botaniste anglais parti en Chine avec sa jeune protégée française à la recherche d’une fleur mystérieuse, d’un négociant parsi de Bombay qui essaie de se trouver une place dans le trafic de l’opium entre les deux grandes puissances en présence.
L’histoire de ces personnages, ainsi que celle de leurs connaissances, pères, frères, enfants, cousins, amis, nous est narrée par le biais d’une langue qui s’enrichit au gré de leurs pérégrinations tout au long de l’Océan Indien avec ses ports grouillant de marins de toutes nationalités où l’on peut croiser tout aussi bien un maharadjah déchu qu’un horloger arménien ayant rencontré Napoléon ou encore le fils métis d’un célèbre peintre anglais appartenant à la Royal Academy de Londres.
Ainsi Deeti, l’ancienne coolie qui ne sait ni lire ni écrire, s’exprime-t-elle dans un mélange d’anglais, de français, de créole acquis à l’île Maurice, amalgamé au bhojpuri, dialecte de son Bihar natal tandis que le riche négociant parsi Baramjee Naurosjee se remémore, en fin gourmet qu’il est, les noms des plats persans, indiens, chinois et autres qui lui prépare toute une armée de serviteurs qui parlent des dialectes aussi divers que le gujarati, le marathi, le kachki, le konkani…
L’on pourrait d’ailleurs comparer ce foisonnement de cultures à l’effervescence que l’on trouvait dans les ports méditerranéens de la fin du XIXe siècle, quand les échanges commerciaux étaient à leur plus haut niveau et que les habitants de ces rivages parlaient tous un peu de turc, un peu d’arabe, un peu de génois, un peu de grec en même temps que leur langue natale (bulgare, roumain, français, catalan … )
Quel contraste avec le fanqui, langue réservée au négoce, parlée dans l’enclave commerciale de Canton où se côtoient plusieurs nationalités, sorte de pidgin english, langue bâtarde, appauvrie, grossière, qualifiée de « langue du peuple fantôme » par l’un des protagonistes.
Contraste aussi avec la raideur britannique qui n’admet pas d’autres lois que les siennes, d’autres cultures que la sienne et dont la figure du directeur du journal local, John Slade, fervent partisan du libre-échange – en est l’exemple caricatural.
S’immerger dans ce fleuve de fumée, c’est s’immerger dans une multiplicité de parfums, goûts, langages, nourritures, couleurs, dont on ressort singulièrement enrichi.
Si le nom d’Oscar Wilde est souvent associé à un célèbre scandale, il ne doit pas obscurcir l’apport de l’auteur du « Portrait de Dorian Gray » aux arts britanniques. Cet apport a été particulièrement important dans le développement du mouvement esthétique mais aussi dans le soutien apporté par Wilde (en tant que critique d’art) aux peintres préraphaélites comme Rossetti, Hunt, Millais. La conférence de M. MALASPINA a su bien montrer cette imbrication étroite entre l’écrivain et d’autres artistes majeurs de la période. Très bien illustrée par un grand nombre de peintures de l’époque (témoignant une fois encore de la grande richesse picturale de la Grande-Bretagne victorienne) la conférence de M. MALASPINA a été vivement appréciée.
C’est avec un grand plaisir que les participants à ce British Club ont revu nos amis britanniques Judie et John HARRISON de retour à Toulon après plusieurs mois d’absence.
Sur les photos avec Judie et John : Micheline TAXIL, Valérie KROL, Jacques COURET, Véronique SADOUL, Bernard Sasso.
Proposé par André GODARD, ce British Club s’est déroulé dans un salon de l’hôtel « La Corniche » au Mourillon dans une excellente ambiance et chacun a pu non seulement apprécier la discussion mais l’excellente collation qui a suivi.
Parmi les participants : Martine AGIUS, Jacques COURET, Danièle, Annie DEU-FILLON, Monique FAOUEN, Cécile GOMMEAUX, Serge GUEGUEN, Valérie KROL, Eddie LONG, Lynne LE POTTIER, Monique PICON-PRYOR, Micheline TAXIL et Patrick VON MEISS.
C’est à « La Cantine Bio » que c’est déroulée la séance de Scrabble du mois d’avril. Deux parties acharnées pour 4 fidèles dans les locaux de ce nouvel établissement du cœur rénové de la vieille ville de Toulon.
Une trentaine de membres étaient présents pour cette manifestation dont la logistique et la préparation ont été réalisés par Martine AGIUS, Micheline TAXIL, Annie DEU-FILLON et André GODARD.
Avant cette conviviale réunion, deux diaporamas sur des voyages en Angleterre (Nord et Oxford et Cambridge) ont été projetés.
C’est dans le cadre du café « Le Navigateur » sur le port de Toulon que s’est déroulé le British Club Apéritif de ce mois de mars.
Parmi les membres présents sur notre photo : Martine AGIUS, Danièle, Malcolm EDKINS, Serge GUEGUEN, Valérie KROL, Françoise LE TROQUER, Véronique SADOUL, Bernard SASSO.
« Familles, je vous hais ! » proclamait André Gide en 1897 dans son célèbre texte « Les nourritures terrestres ».
L’on n’en est pas encore à ce degré de révolte dans le roman d’Anita Desai, « Le jeûne et le festin » qui met en scène une famille de la bourgeoisie indienne vivant dans une ville de province située au bord du Gange.
Anita Desai
C’est qu’en Inde la famille est une institution sacrée où il n’est pas envisageable pour les enfants de remettre en question l’autorité parentale même si celle-ci a des conséquences désastreuses sur leur vie. Leur avenir semble tout tracé. Les filles doivent être mariées au meilleur parti possible, choix incombant aux parents, et si le mariage s’avère être malheureux, tant pis pour la mariée qui doit subir son sort sans se plaindre. Des fils, l’on attend qu’ils répètent – en mieux – l’itinéraire professionnel de leur père.
C’est ainsi qu’Uma, laide et simple d’esprit, ne trouvant pas de mari, est condamnée à rester chez ses parents – un père austère, peu communicatif et une mère faisant bloc avec son mari – auxquels elle va servir de bonne à tout faire.
Le sort de sa sœur cadette Aruna est l’exact opposé. Ayant la chance d’être jolie, et de plus calculatrice, elle fait un bon mariage qui lui permet d’aller vivre à Bombay loin de sa famille, qu’elle va négliger de plus en plus au fil des années.
Arun, le seul fils, source de fierté pour ses parents, est soumis à une vigilance de tous les instants de leur part tant en ce qui concerne son alimentation que son instruction. Son père ayant décrété qu’il doit faire des études à l’étranger, il est inscrit à l’université du Massachussetts et va vivre là-bas un choc culturel assez rude au cours d’un été passé au sein d’une famille américaine dont le mode de vie est diamétralement opposé à celui qu’il connaît.
Dans tous ces parcours de vie, la question est la suivante : qui va jeûner et qui va festoyer ? Et les mieux lotis ne sont pas forcément ceux qu’on croit.
Uma, qui s’est résignée à une vie morne, apprécie avec une joie d’enfant chaque petit instant de plaisir qui lui est accordé. C’est qu’Uma est quelqu’un d’aimant et son plaisir vient de ce qu’elle le partage avec des gens pour qui elle a de l’affection. Ses nourritures sont aussi bien matérielles (la dégustation d’une glace partagée avec une voisine bienveillante ou d’un repas au restaurant où l’a emmené son cousin) que spirituelles (un séjour dans un ashram où elle a accompagné sa tante, qui lui procure un moment d’évasion loin de ses parents, un bain dans le Gange qui la débarrasse de ses crises d’épilepsie).
A contrario, Aruna, confite dans son égoïsme de privilégiée, est en proie à une insatisfaction permanente peut-être générée par la naissance de son frère qui l’a éclipsée jusqu’à lui voler son prénom.
Pour Arun, la nourriture est un moyen de rébellion. Au grand dam de ses parents, il devient végétarien.
Geste fort dans un pays où la nourriture joue un rôle essentiel dans la cohésion de la famille. Volontiers partagée avec les personnes que l’on apprécie (la tante veuve qui va de pèlerinage en pèlerinage à travers l’Inde, apportant des nouvelles des différents membres de la famille éparpillés aux quatre coins du pays et ayant de ce fait un rôle fédérateur) la nourriture est plus chichement accordée à ceux pour lesquels on a peu de considération (le cousin noceur qui, à force d’être accueilli à contrecœur, finira par se faire ermite).
C’est aussi un marqueur social qui souligne le degré d’aisance de la famille avec la préparation de mets recherchés offerts aux prétendants des filles à marier, ou l’organisation de repas somptueux lors de la célébration des mariages eux-mêmes.
Certes, la nourriture peut être source de dissensions et de rivalités : qui proposera le meilleur menu ? Qui saura le mieux préparer telle ou telle pâtisserie ? Mais enfin elle apporte du réconfort dans les périodes de deuils ou de séparations.
Cette nourriture considérée comme un élément sacré en Inde devient le symbole du malaise qui règne dans la famille américaine où séjourne Arun. Contrairement à la famille du jeune homme, qui décide de tout pour ses enfants, la famille Patton n’a aucune prise sur les siens. La viande cuite au barbecue par Mr Patton dans un effort désespéré de recomposition de la cellule familiale n’est consommée par personne d’autre que lui, sa femme ayant décidé de devenir végétarienne à l’instar d’Arun, Rod le fils aîné faisant du jogging à cette-heure-là et sa sœur Mélanie, en pleine révolte adolescente, préférant se bourrer de cacahuètes devant la télévision.
Nourriture qui est révélatrice d’une société de consommation vide de sens. Achetée au supermarché en quantités beaucoup trop importantes par Mrs Patton qui n’en utilise qu’une partie, insouciante du gaspillage produit – ce qui ne peut qu’être choquant aux yeux d’un Indien – elle est mal utilisée, mal cuisinée, reflétant la méconnaissance des Américains pour les autres cultures que la leur. Elle s’avère être en dernier lieu un vecteur de pathologie puisque Mélanie sera hospitalisée en raison de sévères crises de boulimie.
Dans ce chaos, Arun arrivera-t-il à se situer, entre le jeûne et le festin ?
L’on peut en tout cas assurer au lecteur qu’il trouvera à boire et à manger dans ce roman foisonnant d’esprit, d’humour et de tendresse, où l’auteur manifeste une réelle empathie pour ses personnages tous profondément humains, en particulier le personnage-clé d’Uma.
C’est Annie DEU-FILLON qui accueillait ce British Club de mars.
En cette occasion nous avons eu le plaisir de revoir, après une longue absence, nos amis britanniques Brian et Patricia PURSER et d’accueillir deux nouveaux membres : Gilbert MASON, britannique résidant à Six-Fours, et Serge GUEGUEN.
En complément à l’excellent thé et pâtisseries préparés par l’hôtesse s’ajoutait le plaisir, du balcon de notre amie, d’avoir de superbes panoramas sur la rade Toulon que l’on qualifie souvent de « plus belle d’Europe ».
Aux côtés des membres cités plus haut ont aussi participé à cet British Club : Martine AGIUS, Jacques COURET, Danièle, Cécile GOMMEAUX, Monique PICON-PRYOR, Bernard SASSO.
Pour cette nouvelle session de l’Atelier de Littérature, c’est Valérie KROL qui s’était chargée de la présentation du livre « Le jeune et le festin » d’Anita Desai la célèbre romancière indienne.
Notre amie a fait part de son enthousiasme concernant cet ouvrage (dont elle rendra compte dans un prochain article).
A la suite de cette présentation, un échange fructueux s’est engagé sur les grands thèmes du livre en particulier celui de la nourriture qu’illustre bien le titre. Plusieurs autres participants ont fait part du plaisir qu’ils ont pris à cette lecture.
Ont participé à cet Atelier : Annie DEU-FILLON, Nicole GARDERE, André GODARD, Françoise LE TROQUER, Valérie KROL, Jean-Michel MORETTE, Bernard SASSO et Josette SOULLARD.
En novembre dernier, France-Grande-Bretagne Paris avait marqué le centenaire de sa création par une belle soirée au Cercle Interallié. A cette occasion avait été mis en vente une brochure signée de Gérard Hocmard secrétaire général de FGB Paris et que nos membres connaissent bien puisqu’à plusieurs reprises il est venu donner des conférences à Toulon.
Fourmillant d’informations, ponctuée d’anecdotes de première main, cette synthèse d’un siècle d’histoire de France-Grande-Bretagne doit être lue par tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent aux relations franco-britanniques.
Depuis des siècles, les deux pays aiment s’admirer ou se détester. Aux anglomanes du XVIIIème siècle répondaient les défenseurs de la supériorité de l’identité française (il n’y a qu’à lire le « Discours sur l’Universalité de la langue française » de Rivarol pour en trouver l’écho). Cette querelle s’est poursuivie tout au long du XIXème siècle et au delà même. Ces frictions qui n’étaient pas que culturelles ou linguistiques ont été mis de côté, pour de brèves périodes, par des Souverains s’estimant ou s’appréciant. Ainsi de la première Entente Cordiale. Elle vit à la fin de la Monarchie de Juillet puis sous le Second Empire, Louis-Philippe roi des Français puis Napoléon III empereur des Français nouer avec la Reine Victoria des liens d’amitié forts. Si forts qu’à cette époque la Reine souhaitait la construction d’un tunnel sous la Manche, dont elle deviendra un adversaire acharné quand la République se sera installée en France.
La fin du XIXème siècle, par contraste, est marquée par de violentes oppositions entre les deux pays. C’est, qu’avant même le « scramble for Africa », l’occupation de l’Egypte par les troupes britanniques en 1882 avait réveillé un fort sentiment anti-britannique. Les luttes coloniales culminant à Fachoda en 1898 puis la guerre des Boers allaient exaspérer encore plus les opinions publiques tant en France qu’en Grande-Bretagne.
L’impérialisme allemand de la fin du XIXème siècle menaçant l’hégémonie tant navale qu’industrielle de la Grande-Bretagne permit le rapprochement des deux grandes Nations libérale du continent et de la Russie autocratique. Il conduisit aux fameux accords d’avril 1904 retenus par l’Histoire sous le nom d’Entente Cordiale, expression désormais passée dans le langage courant.
Ce n’est cependant pas dans le sillage de ce grand moment qu’allait naître l’Association France-Grande-Bretagne. Il fallut attendre des jours tragiques, ceux qui, commencèrent le 1 juillet 1916 et dont l’Histoire a retenu le nom générique : la Bataille de la Somme. C’est toute une génération de jeunes Britanniques qui fut fauchée sur les champs de bataille du Nord de la France et que le poème de John McRae « In Flanders fields » rappelle à tout jamais à notre mémoire collective. Ces massacres allaient donner une impulsion définitive à la création de FGB dont les statuts furent déposés à la Préfecture de police de la Seine à la mi-décembre.
Entourant le philosophe (et anglophile) Emile Boutroux, des diplomates, des économistes, des hommes politiques, des journalistes. Les milieux économiques, industriels et ferroviaires n’étaient pas loin derrière cette fondation. C’est que ces derniers avaient un grand objectif qu’ils ne perdaient jamais de vue : la construction d’un tunnel reliant l’Angleterre au Continent. Plus jamais, ils ne voulurent voir le Times s’écrier, quelques années plus tard, après de grandes tempêtes dans la Manche qui empêchaient la navigation : « Storm over the Channel, Continent isolated ». La claironnante plaisanterie du Times allait prendre un tour beaucoup moins drôle quand assiégée par les sous-marins allemands, la Grande-Bretagne fut au bord de la famine.
Le Premier président de l’association fut Paul Deschanel qui occupait le poste de Président de la Chambre des Députés. Quand élu Président de la République il accepta de devenir président d’honneur de l’association, et ouvrit ainsi une tradition qui n’allait se terminer qu’avec le Général De Gaulle.
La période de l’entre-deux-guerres est un véritable âge d’or de l’association. Quel plaisir le lecteur prend à suivre les détails fournis sur cette période par Gérard Hocmard ! L’association a une réelle influence. Un réseau de sections locales se crée souvent dans des villes portuaires (ainsi à Toulon en 1932). Les échanges scolaires et universitaires, les conférences centrées sur la culture britannique se multiplient. Comme l’écrit l’auteur : « C’est (…) dans le domaine culturel que l’action de France-Grande-Bretagne, aura été, de fait la plus efficace et de portée la plus durable ».
La Seconde guerre mondiale allait mettre un terme à cette influence. Pour protéger ses membres, et devant l’avancée allemande sur Paris, en mai 1940, décision fut prise de brûler les archives de l’association et de mettre en sommeil le comité. Quand on se rappelle la violente anglophobie du régime de Vichy, ces décisions furent très sages.
Les années qui suivirent la Libération de la France virent de nouveau refleurir l’association. Près de 80 sections existent sur l’ensemble du territoire. La figure de proue de ces années-là est Robert Wieder, secrétaire général de FGB de 1947 à 1991. Ainsi, parmi les brillantes initiatives de cette période, un « congrès » réunissait tous les ans en Grande-Bretagne des représentants d’association françaises et britanniques. Quelle belle idée serait de relancer ce genre d’initiative !
Cette période voit aussi un changement majeur dans l’organisation : la rupture organique entre l’association-mère de Paris et les « sections » locales qui deviennent des associations de plein droit. Ainsi celle de Toulon est déclarée en Préfecture en octobre 1959.
La fin du XXème siècle est moins brillante même si le projet de tunnel sous la Manche demandée depuis plusieurs dizaines d’années est enfin réalisé. De multiples raisons peuvent expliquer ce déclin que Gérard Hocmard explicite. Parmi celles-ci la disparition de l’exotisme que représentait un voyage en Grande-Bretagne et cela au profit de destinations plus lointaines.
La suppression en 2005 de la subvention versée, depuis la fondation de FGB, par le Ministère des Affaires Etrangères et la disparition d’associations locale importantes et actives comme Bordeaux ou Marseille mais aussi Vichy, Reims soulignent ce déclin malgré de nombreuses initiatives prises par FGB Paris.
Dans les années à venir un défi plus grand encore attend les diverses associations FGB : la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne. Les sortilèges langagiers, les talismans historiques, les promesses enjôleuses n’y changeront rien : cette sortie sera très douloureuse. On le voit bien dans la démarche du nouveau gouvernement britannique mis en place après le référendum du mois de juin 2016. Ses principaux ministres parcourent le monde à la recherche de nouveaux accords commerciaux, délaissant aves superbe tout l’ensemble européen. Une telle démarche augure de temps difficiles.
Mais FGB en a vu d’autres ! Celle qui est désormais centenaire ne sera jamais une « vieille dame indigne » trahissant son histoire. Bien au contraire elle poursuivra patiemment son œuvre.
Merci à Gérard Hocmard d’avoir, à travers cette brochure (complétée par des informations sur les FGB provinciales) ressourcé notre espérance.
Bernard Sasso Mars 2017
Cette brochure est disponible après de :
Association France-Grande-Bretagne – Maison des Associations 34, rue Pierre Brossolette – 92300 LEVALLOIS-PERRET
C’est au Petit Prince que c’est déroulée la deuxième session de Scrabble anglais de l’année avec la participation de Martine Agius, Josette Marie, Valérie Kroll et Micheline Taxil. La partie a été âprement et amicalement disputée, et remportée par Valérie, talonnée de près par Micheline, Martine et Josette.
Gageons que les parties du 18 mars seront aussi animées !
Pour ce second British Club de l’année Mme Cécile GOMMEAUX a été l’hôtesse d’un fort agréable après-midi de discussion et d’échanges en anglais. Parmi les membres présents : Jacques COURET ; Danièle ; Annie FILLON ; André GODARD ; Solange PONT ; Bernard SASSO.
Ce titre en français est réductif à une situation fugace de peu d’intérêt dans l’esprit du livre. La première page surprend avec une énumération de faits discontinus mais qui se révélera être le plan de déroulement de l’histoire.
La première partie réunit trois jeunes collégiens, Antony, Colin et Alex auxquels se joindra Adrian qui impressionnera camarades et professeurs par son intelligence analytique mature. Il est le pivot intellectuel du groupe qu’il influencera philosophiquement, tel ce droit à la mort pour refuser le don de la vie non sollicité.
Tous sont impatients d’entrer dans la vraie vie, persuadés de mieux la connaître que leurs parents mais sont troublés par les prémices sexuels toujours à la recherche d’une copine consentante .
Antony se liera avec Véronica qui acceptera l’infrasexe mais sans conclusion aboutie, le réduisant après ces ébats à des masturbations solitaires effrénées. Il sera invité pour un weekend dans la famille de Véronica ; le père et le frère lui manifesteront peu de sympathie et leur intimité avec Véronica le laissera isolé, mal à l’aise. Seule la mère lui témoignera quelque attachement avec une mise en garde surprenante à l’encontre de Véronica .
Puis Anthony présentera fièrement Véronica à ses copains ; elle paraîtera intéressée par Adrian et deviendra sa girlfriend. A la fin du collège chacun organise ses activités estivales avant de rejoindre différentes universités ce qui conduira à prendre ses distances avec le groupe.
Antony passe un été merveilleux aux Etats-Unis , employé comme livreur de voitures en collaboration professionnelle et libre relation sexuellle avec une jeune américaine. A son retour il apprendra le suicide d’Adrien exécuté avec méthode et qui pour Antony ne peut-être qu’une issue raisonnée .
La seconde partie du livre déroule la vie adulte d’Antony : emploi culturel,mariage avec Margaret ,achat d’une maison,naissance de Susie , divorce après une douzaine d’année puis célibat agrémenté de liaisons éphémères .Il conservera une relation familiale avec Susie et Margaret qui sera souvent sa conseillère raisonnable .
Antony est désabusé : il a perdu sa jeunesse, l’amour de sa femme et a abandonné ses ambitions.
Mais à la soixantaine cette lassitude existentielle sera balayée par l’annonce inattendue de sa position de légataire dans la succession de la mère de Véronica. Il sera l’attributaire d’une enveloppe contenant sa lettre ancienne de malédiction envoyée à Adrian et Véronica lors de leur mariage en ressentiment d’une trahison. C’est la seule pièce du testament d’Adrian qui lui était destiné. Curieusement sont joints 500 livres à ce legs dont la raison restera mystérieuse.
Antony n’aura de cesse de vouloir récupérer le testament d’Adrian qu’il pense détenu par sa veuve Véronica. Pour ce faire il la contraindra à de nombreux échanges courriels mais inlassablement elle lui martèlera « tu ne pigeras jamais rien .. ».
Enfin il obtient de la rencontrer. C’est ainsi que bien tardivement, il finira par reconnaître le fils d’Adrian parmi un groupe d’handicapés psychologiques.
Assailli de remords pour la lettre de malédiction que concrétise ce fils handicapé, il tentera sans succès d’arracher son pardon à Véronica . Et pour accentuer encore son désarroi, il apprend incidemment qu’il ne s’agit pas du fils de Véronica mais de son frère !
J’ai aimé ce livre pour l’amitié entre jeunes gens bien différents , auxquels la vie réservera des destins, pour certains dramatiques , pour d’autres ordinaires. Une intrigue amoureuse initie un développement final surprenant .
C’est devant une salle bien remplie que s’est déroulée la dernière conférence du cycle « Grande-Bretagne Art et Histoire » organisée en partenariat avec le Relais Peiresc.
Agatha Christie (1890 – 1986) a enchanté (et continue encore d’enchanter) des millions de lecteurs à travers le monde avec ses multiples romans policiers dont deux des héros sont connus de tous : le fameux détective belge Hercule Poirot et la très perspicace Miss Jane Marple. Le succès de ses livres lui ont valu le titre de « Reine du Crime ».
Si Mme SABATIER a donné une large place aux romans policiers, elle n’en a pas moins insisté sur d’autres facettes de la romancière : poétesse mais aussi auteure de livres plus personnels et intimes d’où le titre de la conférence.
Avec talent Mme SABATIER a su captiver son auditoire et rendre plus accessible encore l’une des plus connues « plumes » britanniques du XXème siècle.
Association à vocation essentiellement culturelle qui a pour but le maintien et le développement des relations culturelles et humaines entre la France, la Grande-Bretagne et les pays de langue anglaise.
Ce site utilise des cookies pour vous offrir le meilleur service. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation des cookies.J'accepteEn savoir plus